Greenpeace donne la parole aux paysans Kenyans

Voici quelques unes des histoires reportées par Greenpeace et l’Institut pour la culture et l’écologie (ICE).

Prisca Mayende est une figure de sa communauté. Femme énergique, mère de 9 enfants, elle vit et travaille sur sa ferme de 3.8 acre, et son mari sur une autre ferme appartenant à la famille. En 2010, elle a décidé d’opter pour des pratiques agricoles écologiques, alliant agroforesterie, fertilisation organique des sols et diversification des cultures.

 

“Le climat change. De nos jours, il est devenu imprévisible” 
Karen Achieng a 42 ans, et 10 enfants. Elle prend soin de sa ferme de 5 acres, et enseigne à l’école primaire. Elle pratique la diversification des cultures, et possède sur sa ferme des poulets, des chèvres et des moutons.En 2005, sa famille a souffert de la famine et ils manquaient d’argent. Elle a commencé à faire pousser des tomates, puis a diversifié les plants. La manure des animaux et la rotation des cultures lui permettent d’avoir un sol plus fertile, et en replantant, elle conserve 100% de ses bénéfices.Elle gagne aujourd’hui suffisamment et peut payer l’école aux enfants.

“Je ne peux pas abandonner. Je dois considérer cette ferme comme un entrepreneur traite son entreprise : il n’abandonne jamais. “ John Wambua, fermier écologique de Yatta, conté de Machakos, Kenya.

 

 

Lors d’une exposition multimédia au Musée National de Nairobi du 31 juillet au 2 août dernier,  les parcours de ces petits producteurs ont été mis à l'honneur, ainsi que les pratiques qui leur permettent de s’adapter au mieux au changements climatiques.

L’évènement, en marge de la conférence de l’UNEP sur la sécurité alimentaire, a rencontré un vrai succès et a contribué à faire connaître les résultats encourageants de l’agriculture écologique en Afrique. Il a aussi permis de donner la parole aux petits producteurs agricoles, souvent oubliés dans les débats.

L’adaptation aux variations climatiques est urgente, et la pratique de méthodes de culture prenant soin des sols et en harmonie avec la nature peut augmenter la résilience des petits producteurs.

Greenpeace a publié un rapport “Building environmental resilience: A snapshot of farmers adapting to climate change in Kenya” sur les différentes pratiques agricoles permettant aux paysans d’être plus résiliants et leur assurant des revenus plus stables. 

Greenpeace réitère son appel aux gouvernements et bailleurs internationaux à privilégier les investissements en faveur d’une agriculture durable et qui permet aux fermiers de nourrir leurs communautés en maintenant leurs moyens de subsistence.