L’affaire "Oleg Naydenov" a touché chacun de nous. Fort heureusement, des gens veillent à ce que ce pilleur des océans soit à sa vraie place : sur une liste noire des bateaux pirates.

Ainsi, après la demande de Greenpeace Afrique, au gouvernement du Sénégal, de classer sur la liste des bateaux pirates qui opèrent dans ses eaux, c’est au tour du bureau de Greenpeace basé à Bruxelles de lui emboiter le pas.

Le bureau de Bruxelles vient, en effet, officiellement, de demander à la Commission européenne de placer le navire russe "Oleg Neydenov" sur sa liste des cas présumés de Pêche illicite, non réglementée, non rapportée (INN). Dans sa requête, Greenpeace invite également la Commission à soulever la question avec la Russie, l’Etat de pavillon du navire. 

Cette demande intervient après que le "Oleg Neydenov", un chalutier pélagique russe, a été pris en flagrant délit de pêche illégale dans les eaux sénégalo-gambiennes par un des navires de Greenpeace, l’Arctic Sunrise (MYAS).

Les faits remontent dans la journée du 24 février 2012. L’équipage du MYAS, en expédition dans les eaux sénégalo-mauritaniennes, était tombé sur le navire «Oleg Naydedov» qui pêchait en pleine zone centre (au large de Djiffer) tout en cachant ses identités avec, de surcroît, son Système d’identification automatique (AIS) éteint. Trois infractions au regard des textes règlementant les activités de pêche des chalutiers industriels au Sénégal, notamment les articles 48, 54 et 55 du décret N°98-948 du 10 juin 1998 fixant les modalités d’application de la Loi portant Code de la pêche maritime.

Pour rappel, l’Etat du Sénégal a déjà condamné le navire à verser une caution de 30 000 000 F CFA pour ces infractions commises. Toutefois, le navire est autorisé à rependre ses activités de pêche après le paiement de cette caution.

Greenpeace juge cette sanction insignifiante au vu des dégâts incommensurables que ce navire a eu à causer dans les eaux sénégalaises. Coutumier de faits qui lui sont reprochés, "Oleg Naydenov" a déjà eu à payer une amende auprès des autorités sénégalaises pour des faits similaires en 2011. Mieux, lors de la dernière expédition de Greenpeace dans la région en 2010, il a été photographié en train de pêcher tout en cachant ses identités.  

Aux grands maux, les grands remèdes : la place d’un navire de la trame de OLEG n’est pas sûrement pas dans  les océans, mais sur la liste noire des bateaux pirates!