Il y  a des hommes chez qui la contribution à l’unification des cultures du monde est un combat sans relâche. Le percussionniste Doudou Ndiaye Rose en est un. Il continue de démontrer, à travers de son «sabar» (percussion sénégalaise), que la culture peut bien contribuer à la promotion de la paix mondiale, de la justice sociale et d’une planète durable.

A l’occasion de la célébration de ses 85 ans, Greenpeace Afrique lui a témoigné toute sa reconnaissance pour son engagement dans la campagne «Sauvons le thiof (Mérou blanc)».  

En effet, Il y a 2 ans, Greenpeace Afrique lançait, à Dakar, sa campagne «Sauvons le thiof». Le célèbre tambour major Doudou Ndiaye Rose  avait alors été désigné Ambassadeur de cette noble cause. Il avait à cette occasion composé un hymne poignant dédié aux océans et ajouté sa voix à celle des milliers de défenseurs du thiof. 

 

Cette espèce de poisson emblématique du Sénégal est aujourd’hui menacée et risque de disparaitre si rien n’est fait. C’est pourquoi Greenpeace Afrique a mobilisé les Sénégalais pour sa préservation, pour les générations actuelles et futures.  Jadis à la portée de toutes les bourses, ce poisson noble et incontournable pour le plat national est aujourd’hui, du fait de la surpêche, devenu rare et inaccessible pour bon nombre de Sénégalais, les rares prises effectuées étant destinées à l’exportation vers les quatre coins du monde ou aux restaurants de luxe de Dakar.   

La situation du thiof sénégalais n’est pas un cas isolé. Elle illustre parfaitement la crise que connaissent nos pêcheries. Exploités sans relâche, nos océans se vident de leurs stocks de poissons. Selon la FAO, 70% des pêcheries du monde sont "pleinement exploitées", "surexploitées" ou "appauvries considérablement". 

En Afrique de l’Ouest, les conséquences de cette surpêche sont énormes. En plus de mettre en péril les moyens de subsistance de millions d’individus qui dépendent exclusivement de la pêche, elle compromet dangereusement la sécurité alimentaire des populations locales chez qui plus de 50% des apports en protéines animales proviennent des ressources halieutiques. 

Paradoxalement, les cris d’alerte sans cesse lancés par les scientifiques et la société civile semblent tomber (ou : être tombés) dans l’oreille de sourds. La plupart de nos pays continuent de se lancer dans des politiques d’incitation aux investissements privés/étrangers dans le secteur de la pêche industrielle. Des politiques qui n’auront pour conséquence immédiate qu’une augmentation de la capacité de pêche sur des ressources déjà sérieusement endommagées. 

Face à cette situation, Greenpeace Afrique plaide pour la mobilisation de tous afin que les politiques changent positivement. En s’engageant dans notre campagne, Doudou Ndiaye Rose a montré la voie à suivre : la préservation de nos océans doit être l’affaire de tous. 

Pour cela, nous disons tous : " Merci «père» Doudou !"