La situation concernant les centrales nucléaires de Fukushima (250 km au nord de Tokyo), est de plus en plus alarmante. Une explosion sur l’un réacteur pourrait déjà avoir libéré de très fortes doses de radioactivité, et d’autres réacteurs semblent être aussi dans une situation critique.
Greenpeace reste en alerte sur la situation japonaise tant que tout risque n’est pas écarté. Suivez l’évolution de la situation. Depuis plus de 24h, le Japon est durement éprouvé par ce séisme de grande ampleur, les conséquences pour la population sont terribles.
Ce billet évoluera au fur et à mesure des information.
15 mars 07h15 : À 9h40 (heure locale), une explosion est survenue dans le réacteur n°2, qui a endommagé le confinement. Puis, suite à une autre explosion d’hydrogène, un incendie s’est déclaré vers midi (heure locale) sur le réacteur 4, qui était l’arrêt au moment du séisme et du tsunami, mais dont le combustible a lui aussi surchauffé. Nos pensées vont vers le peuple japonais qui, après un séisme et un tsunami dévastateurs, doit désormais faire face à une situation effroyable, engendrée par les risques inhérents à l’industrie nucléaire. Nous saluons aussi l’héroïsme des ouvriers qui mettent leur santé en danger et font l’impossible pour contenir la catastrophe sur la centrale de Fukushima.
15 mars 02h15 : Communiqué de Greenpeace : Japon : vers le scénario catastrophe. Explosion sur le réacteur n°2 de Fukushima, le confinement a cédé. Une quatrième explosion est survenue sur la centrale de Fukushima (250 km au nord de Tokyo), dans l’enceinte de confinement du réacteur n°2. Les combustibles irradiés se trouvent en contact direct avec l’atmosphère et tout refroidissement est désormais quasiment impossible.
Il ne s’agit pas cette fois d’une explosion d’hydrogène à l’extérieur de l’enceinte mais d’une explosion d’hydrogène au niveau de la piscine de condensation située à l’intérieur de l’enceinte, sous la cuve du réacteur dans laquelle les combustibles radioactifs sont en grande partie fondus. On se rapproche du pire scénario possible, il est maintenant certain que des rejets de radionucléides ont commencé
15 mars 01h55 : Communiqué de l’ambassade de France : qui annonce de manière officielle l’explosion, donne des consignes de calme et rappelle qu’il convient de se tenir dans un endroit confiné http://bit.ly/g6T7nr
15 mars 01h15 : Un modèle de dispersion du nuage a été réalisé par le Swiss Alarm Center la situation de Tokyo est extrêmement préoccupante ; http://bit.ly/gGzLSt
15 mars 00h40 : une conférence de presse de l’opérateur, TEPCO est en cours . Des salariés ont été évacués suite à l’explosion entendue ce matin au réacteur n°2. Le niveau de radiation autour de la centrale a augmenté pour atteindre 1 941 microsiervets par heure. Le niveau annuel d’exposition considéré comme normal pour le public est de 1 000 microsiervets. à suivre en direct sur http://www3.nhk.or.jp/nhkworld/
15 mars 00h10 : Une explosion a été entendue au réacteur N°2 de la centrale de Daiichi via reuters & AFP & AP à suivre en direct sur la NHK
MAJ : Le chargé des relations publiques du gouvernement japonais confirme sur Twitter : Noriyuki SHIKATA « There was a blast at Unit 2 of Fukushima Daiichi at 6:10 this morning. Suppression pool seems to be damaged. »
14 mars 23h00 : BREAKING NEWS de Kyodo News citant Edano (porte parole) défaut partiel dans le confinement du réacteur n°2 http://bit.ly/e6QQYD MAJ 23h55 : L’AFP confirme l’info de Kyodo et confirme qu’une partie de l’enceinte de confinement du réacteur2 de #Fukushima semble avoir été endommagée, le fait que l’enceinte de confinement soit endommagée est extrêmement préoccupant.
14 mars 22h41 : L’ONU a rassemblé une liste des comptes Twitter à suivre sur le #Japon http://bit.ly/eMWoKA (en anglais)
14 mars 21h18 : d’après une dépêche Kyodo News qui relaie des informations de TEPCO, au regard du niveau de radiation, TEPCO pense que le coeur du réacteur n°2 aurait partiellement fondu http://bit.ly/gZKoYF
Mise à jour 22h30 : d’après TEPCO la pression au sein du réacteur baisse, mais on n’a pas d’indice sur le niveau de l’eau dans la cuve http://bit.ly/e8YlUU La vigilance reste la règle, car sans certitude sur le niveau de l’eau, la situation est extrêmement instable.
14 mars 20h40 : Les opérations d’injection d’eau de mer dans le réacteur n°2 de Fukushima-Daiichi ont repris mardi aux premières heures d’après Kyodo News
14 mars 20h10 : Anne Lauvergeon invitée du 20h de France2. Anne Lauvergeon reste dans la démarche de défense de l’industrie nucléaire : elle refuse de parler de catastrophe nucléaire, déclare que les réacteurs n°1 et 3 sont sous contrôle alors que l’ASN elle même a dit cet après-midi que leur cœur était toujours en fusion. Anne Lauvergeon dispose peut être d’éléments inconnus du public ?
Enfin, elle vend la nouvelle technologie d’Areva qui, selon elle, serait tout à fait capable de résister à une fusion du cœur de réacteur… C’est impossible.
14 mars 18h30 : « Pas besoin de verser dans l’exagération« , dit Xavier Bertrand ce matin sur RMC. Nous invitons donc M. Bertrand à consulter ce graphique produit par l’IRSN sur la confiance accordée par les français aux politiques, aux industriels et aux associations sur le dossier nucléaire. L’enquête globale est consultable sur le site de l’IRSN*
14 mars 17h56 : 185 000 persopnnes évacuées dans les zones autour des centrales selon la NISA (Japan’s Nuclear and Industrial Safety Agency ) le détail ville par ville sur le site de l’AIEA : http://bit.ly/f0gkzI
14 mars 17h06 : Pour l’ASN, Fuskushima un accident ‘de niveau 5, peut être 6′ vu dans LesEchos S’exprimant devant la presse André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire a indiqué qu’il avait ‘le sentiment’ que les événements survenus au Japon dans la centrale de Fukushima se situaient ‘au niveau 5′ et peut être au niveau 6′ sur l’échelle internationale des événements nucléaires, qui sert à en mesurer la gravité. Samedi, les autorités japonaises avaient classé l’incident au niveau 4 . Revoir l’échelle INES de classement sur le site de l’AIEA
14 mars 16h21 : Le collège de l’ASN s’est réuni ce lundi matin 14 mars 2011 pour faire le point sur la situation au Japon. Dans sa délibération, le collège de l’ASN écrit « Sur la base des informations disponibles, la préoccupation principale porte actuellement sur les réacteurs n°1, 2 et 3 de la centrale de Fukushima Daiichi, qui connaissent des difficultés importantes de refroidissement. Les combustibles sont endommagés. Des rejets volontaires à l’atmosphère visent à maintenir l’intégrité des enceintes. Les réacteurs n°1 et 3 ont été le siège d’explosions d’hydrogène violentes. Globalement, les rejets radioactifs dans l’environnement sont importants. » (…) « Dans tous les cas, des mesures de long terme seront nécessaires pour la protection de la population et de l’environnement dans la zone impactée. L’ASN continuera de rendre accessibles l’ensemble des informations dont elle dispose ainsi que son analyse de la situation. »
A lire en intégralité, et au format PDF sur le site de l’ASN
14 mars 16h15 : En Allemagne, Angela Merkel a annoncé un moratoire sur l’allongement de vie des centrales #nucléaires lire l’article du Monde.fr La chancelière Angela Merkel va renoncer au dégel du nucléaire allemand
14 mars 16h : les informations sont nombreuses, mais souvent contradictoires, il est difficile de faire le tri.
14 mars 12h15 : La Suisse a décidé de suspendre les procédures en cours concernant les trois demandes d’autorisation générale pour les centrales nucléaires de remplacement. http://bit.ly/dKcB3A
14 mars 12h05 : Selon l’agence Jiji, les ingénieurs ne parviennent pas à refroidir le réacteur n° 2 de la central de Fukushima Dai-Ni. La même source avance que le niveau de l’eau a baissé au point que des cartouches de combustible nucléaire pouvaient être désormais exposés pour partie à l’air libre.
14 mars 11h50 : Selon Kyodo News, on a détecté un faible niveau de contamination sur des membres d’une équipe de secours américaine #Fukushima
14 mars 9h00 : communiqué de Greenpeace France : Japon : explosions en série, le scénario de l’accident nucléaire majeur se répète . Les conséquences restent à déterminer, mais elles peuvent être dramatiques. Le réacteur n°3 touché cette nuit fonctionne avec un combustible particulièrement dangereux, le Mox, ce qui donne une ampleur plus importante à cet accident.
14 mars 5h30 : Tokyo Electric Power a annoncé que deux explosions se sont produites sur le réacteur 3 de Fukushima Daiichi. C’est déjà dans cette centrale qu’un réacteur avait été touché par une explosion samedi.
13 mars 23h35 : via Kyodo News les radiations aux alentours du réacteur n°1 de #Fukushima ont à nouveau dépassé la limite maximale.
13 mars 22h10 : l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé dimanche que « des rejets radioactifs très importants » se sont « produits simultanément à l’explosion » samedi du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima. « Lors de l’explosion le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h) », indique l’IRSN, « valeur à comparer à l’ordre de grandeur de la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h ». Pour l’IRSN, la valeur de 1 mSv/h correspond à « un rejet très important dans l’environnement ». L’IRSN cite des informations transmises par l’ambassade de France à Tokyo et ajoute que « seules quelques mesures sont actuellement disponibles ». Douze heures après l’explosion, selon l’Institut, « le débit de dose aurait encore été de 0,040 mSv/h ». voir la note de l’IRSN (pdf)
13 mars 17h20 : communiqué de Greenpeace : Japon : les risques nucléaires s’enchaînent Alors que les Japonais vivent des heures dramatiques et que de nouvelles répliques sismiques puissantes sont attendues dans les jours qui viennent, la situation ne s’améliore pas sur le front nucléaire. Alors que le Japon a malheureusement bien d’autres plaies à panser, le nucléaire est même devenu la préoccupation principale. En plus des problèmes majeurs que connait la centrale de Fukushima Daiichi, à 100 km plus au nord, la région de la centrale d’Onagawa vient d’être placée en état d’urgence pour cause de niveaux de radioactivité élevés.
13 mars 17h16 : d’après l’agence Kyodo, une pompe du système de refroidissement de la centrale de Tokai est arrêtée depuis vendredi et le séisme. La centrale est située dans le district de Naka.
13 mars 17 heures : Masashi Goto ancien ingénieur nucléaire, annonce que la situation est extrêmement instable et demande plus de transparence. A lire en anglais ici : http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12307698 « Mr Goto said the reactors at the Fukushima-Daiichi nuclear plant were suffering pressure build-ups way beyond that for which they were designed. There was a severe risk of an explosion, with radioactive material being strewn over a very wide area – beyond the 20km evacuation zone set up by the authorities – he added. Mr Goto calculated that because Reactor No 3 at Fukushima-Daiichi – where pressure is rising and there is a risk of an explosion – used a type of fuel known as Mox, a mixture of plutonium oxide and uranium oxide, the radioactive fallout from any meltdown might be twice as bad. »
13 mars 16h38 : une autre très bonne infographie du Washington Post sur le fonctionnement du réacteur et le risque de fusion http://wapo.st/hn2WS4 #Japon
13 mars 15h52 : les experts de l’OMS sont prêts à intervenir / en stand by pour le moment d’après le site de l’OCHA http://bit.ly/gjFFD0
Une carte pour mieux comprendre:
13 mars 15h40 : 690 000 personnes ont été évacuées depuis trois jours selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de ONU (OCHA) http://bit.ly/eT47ar
13 mars 15h30 : la fatigue et l’angoisse de plus en plus fortes chez les population autour des centrales nucléaires. Kyodo News http://bit.ly/gedTug
13 mars 14h55 : les autorités japonaises ont informé l’AIEA que l’état d’urgence minimum était déclaré à la centrale d’ Onagawa http://bit.ly/epKu7D Les trois réacteurs de ctte centrale sont sous contrôle selon TEPCO
13 mars 14h15 : des préparatifs sont en cours pour injecter de l’eau de mer dans le réacteur n°2 de la centrale #Daiichi de #Fukushima d’après TEPCO. La même opération a déjà eu lieu sur les réacteurs 1 (victime de l’explosion samedi matin) et numéro 3, dans lequel la pression était importante selon les dernières informations.
13 mars 13h31 : l’Agence météorologique japonaise vient d’annoncer la probabilité d’un nouveau séisme de force 7, localisé dans la région du Kantô, autour de Tokyo. Cette probabilité serait de 70 % dans un délai de trois jours et de 50 % dans les jours suivants.
13 mars 13h00 : Refroidir avec de l’eau de mer, une bonne idée ? Une question que personne ne se pose… Dans l’urgence, les Japonais utilisent de l’eau de mer pour refroidir les réacteurs en surchauffe. Or, en s’évaporant, cette eau dépose du sel, qui risque donc de se concentrer sous forme d’une croûte et d’empêcher l’eau de refroidissement de continuer à circuler. Reste à savoir à quel moment ce phénomène va se produire : une fois que le réacteur sera refroidi ou non.
13 mars 12h40 : plus de 10 000 disparus au Japon après la catastrophe, la population est extrêmement durement touchée.
13 mars 12h15 : la BBC relaie les déclarations d’un porte parole du Gouvernement japonais : toujours en train d’essayer de baisser la pression dans le réacteur n°3, le risque d’explosion n’est toujours pas écarté
13 mars 11h40 : Selon la NHK, 310 000 personnes ont été évacuées #fukushima
13 mars 11h35 : sondage le Parisien : Avez-vous confiance en la sécurité des centrales nucléaire françaises ? http://bit.ly/fC3lHC
13 mars 11h00 : une excellente infographie du NYT sur la centrale de #Fukushima http://nyti.ms/gcvj5e
13 mars 10h30: Urgence nucléaire au Japon : 4 nouvelles questions à se poser Les responsables politiques français osent ergoter encore entre “catastrophe” et “accident” nucléaire… C’est déplacé, voire indigne, vu les risques et les menaces qui pèsent toujours sur la population japonaise.
12 mars 23h00: d’après Reuters, le dispositif de refroidissement du réacteur n°3 ne fonctionne plus #fukushima http://t.co/dYKloNO Du fait de la panne du système de refroidissement d’urgence du réacteur n°3, la compagnie Tokyo Electric Power (TEPCO), propriétaire de la centrale, doit d’urgence trouver un moyen pour acheminer de l’eau vers le réacteur, a déclaré un responsable de l’Agence de sûreté nucléaire nippone, lors d’une conférence de presse.
12 mars 19h00: comprendre l’échelle INES de classement des incidents nucléaires : le rapport sur le site de l’ASN
12 mars 18h30 : la conférence de l’autorité japonaises de sûreté nucléaire, qui est maintenant terminée, n’a pas donné d’indications supplémentaires, si ce n’est que les opérations de contrôle continuent.