Feature Story - janvier 13, 2012
Le Sénégal se dirige vers des moments cruciaux de son histoire. Le 26 février 2012, les Sénégalais auront la lourde responsabilité de confier leur pays à un des candidats en liste. C’est aussi le moment idéal pour mettre les politiciens et les pêcheurs artisans devant leur responsabilité pour la mise en place de politiques de pêche durables. La caravane «Ma Voix, mon Futur», que nous lançons vise à poser ce débat plus qu’urgent.
Au large des côtes sénégalaises, le pourcentage des prises accessoires dues à la surpêche ne cessent de croître, privant ainsi les pêcheurs artisans des espèces qu’ils ciblent pour le marché local.
© Christian Åslund / Greenpeace
Prévue du 14 au 19 janvier, notre caravane sillonnera les localités de Joal, Mbour, St Louis, Cayar, Yarakh, Thiaroye, Soumbédioune, Ziguinchor et Kafountine. Il s’agira pour nous de collecter 3000 signatures chez ces communautés de pêcheurs du Sénégal afin de demander aux futurs dirigeants du pays des garanties et un engagement clair pour une meilleure gestion des ressources halieutiques.
Au Sénégal, comme partout ailleurs chez les populations côtières, en Afrique de l’Ouest la pêche est une activité génératrice des revenus et d’emplois. Elle est la première source de protéines animales chez les Sénégalais dont la consommation annuelle de poisson par habitant est parmi les plus importantes de l’Afrique de l’Ouest avec 28 kg.
Cette importance du secteur de la pêche n’a pas pour autant guidé les dirigeants a assoir de véritables politiques en faveur de la préservation de la ressource et de la protection des intérêts des communautés de pêcheurs artisans.
Aujourd’hui, la surpêche constitue la première menace qui pèse sur les ressources halieutiques. Cette surpêche est en grande partie engendrée par la présence des bateaux usines étrangers qui pillent et vident les fonds marins sénégalais et ceci, hélas très souvent, avec la complicité de certains dirigeants. A cela s’ajoute le changement climatique qui risque d’aggraver la situation des pêcheries si aucune mesure concrète n’es prise pour leur sauvegarde. Lire notre rapport «des Filets vides, un Futur compromis».
Un nouvelle vision politique s’impose
Les décideurs doivent s’accorder à revoir les en matière de gestion des ressources halieutiques afin de réserver au secteur de la pêche un traitement de choix.
Il s’agit de faire de la bonne gouvernance et de la transparence dans le secteur des pêches une priorité politique.
«De vos politiques de pêche dépend notre avenir. Agissez maintenant!» tel est le cri de cœur que lancerons Greenpeace et les pêcheurs artisans aux futurs dirigeants du Sénégal.
Comment apporter votre Voix à l'Action?
Signez notre petition en ligne et contribuez à notre lutte pour mettre fin au pillage des ressources marines des cotes ouest africaines.