Déchets électroniques: stop ou encore?

Feature Story - mars 5, 2008
"Not in our Backyard" (NDLR: Pas dans notre arrière-cour), le nouveau rapport de Greenpeace met en lumière toute l'incertitude qui plane sur le devenir de nos appareils électroniques mis au rebut. En quantité sans cesse croissante, les déchets électroniques - qui contiennent des métaux mais aussi des substances chimiques potentiellement toxiques – semblent échapper à tout contrôle.

Des déchets électroniques abandonnés dans une décharge chinoise sous label 'Pacific Rim Recycling', une société de recyclage du nord de la Californie.

Une législation des plus contraignantes a été mise au point au sein de l'Union européenne mais son efficacité reste à démontrer. On estime que plus de 6 millions de tonnes de déchets électroniques européens ne sont toujours pas recyclés. Les Etats-Unis continuent à tolérer l'exportation de tels déchets vers l'Asie ou l'Afrique. Nokia ne recycle pas plus de 2 % des GSM vendu. Un piètre record pour un leader mondial. Le taux de recyclage pour les ordinateurs ne dépasse pas les 9%.

Pendant longtemps, des pays comme l'Inde ou la Chine ont servi de dépotoir pour nos appareils électroniques déclassés. Le tout au bénéfice de traders avides et sans scrupules. En Asie comme en Afrique, des décharges électroniques ont fleuri comme des champignons. Une main d'œuvre sous payée est chargée de récupérer le métal en utilisant des techniques plus archaïques les unes que les autres. Ce recyclage sauvage engendre une pollution infernale et porte préjudice à la santé des travailleurs et des populations locales.

Solutions

Pour solutionner ce problème, il faudrait que les entreprises éliminent d'emblée les substances toxiques et améliorent leurs programmes de recyclage. Un must après avoir créer de toute part une demande pour un GSM dernier cri ou un ordinateur design. Ce mouvement n'a pas l'air de se faire 'spontanément', c'est pourquoi le besoin de législations contraignantes se fait cruellement ressentir. Philips rejette ouvertement la responsabilité du recyclage sur le consommateur ou les autorités. Sony avance des chiffres de recyclage honorables mais le Japon a bel et bien légiféré.

Guide pour une high-tech responsable

Greenpeace a établi depuis juin 2006 un classement des ténors de l'électronique, répertoriant leurs efforts pour éliminer les substances toxiques et améliorer le recyclage. Des progrès ont été enregistrés mais l'effort doit être poursuivi.

Consultez la guide pour une high-tech responsable

A vous d'agir

En vous adressant aux producteurs d'appareils électroniques vous pouvez contribuer à assainir le secteur.

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