Greenpeace attend des actions décisives au sommet climat de Paris

Communiqué de presse - novembre 30, 2015
Johannesbourg, le 30 Novembre, 2015 – Alors que les leaders du monde entier se réunissent à Paris aujourd’hui, Greenpeace appelle les responsables du G7 et des BRICS à faire encore plus pour transformer leurs systèmes énergétiques et passer à 100% de renouvelables pour 2050. Les mots doivent s’accompagner d’actions concrètes pour limiter la hausse des températures à un maximum de 1.5°C. C’est une question de survie pour des millions de personnes.

Les pays membres du G7 et des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont responsables d’environ 65% des émissions de dioxyde de carbone, et ont tous un fort potentiel en énergies renouvelables. Greenpeace a fait paraître aujourd’hui une analyse de leurs secteurs énergétiques, montrant qu’aucun d’entre eux ne tiraient vraiment avantage de ce potentiel, au détriment de leur développement économique et du climat mondial. 

Pour Penny-Jane Cooke, chargée de campagne Climat et Energie pour Greenpeace Afrique :

“ La sécheresse actuelle qui touche l’Afrique du Sud, causée par El Nino, a une fois de plus mis sur le devant de la scène les inquiétudes autour de la rareté de l’eau. Il y a peu de sujets qui sont aussi entremêlés et important pour le développement d’un pays que les questions d’eau et d’énergie. La question de fond est : pourquoi le gouvernement sud-africain ne fait rien pour régler ces deux problèmes de rareté de l’eau et de changement climatique ? L’Afrique du Sud a parmi les meilleures ressources en énergies renouvelables du monde et les énergies renouvelables sont capables de délivrer de l’électricité de manière durable, tout en diminuant la pression sur les ressources en eau potable. Ce que l’actuelle crise de l’eau nous révèle c’est que, face aux événements climatiques extrêmes provoqués par le changement climatique, l’Afrique du Sud ne peut continuer à investir dans le charbon, le nucléaire ou d’autres sources d’énergies polluantes. ”

 Les efforts des pays du G7 pour diminuer leurs émissions de dioxyde de carbone et le recours au charbon ont été difficiles. Même en Allemagne, où la volonté politique de s’engager vers les énergies renouvelables est forte, la transition n’a pas été suffisamment rapide et il n’y a pas encore d’accord pour mettre définitivement fin au charbon.

Parmi les BRICS, la Chine change, et prouve en se détournant du charbon que croissance économique et croissance des émissions ne sont pas liées. Ses investissements en énergies renouvelables sont impressionnants : depuis Copenhague, la Chine, un pays virtuellement sans énergies solaires ou éoliennes, est devenue le leader mondial du renouvelable.

Martin Kaiser, chef de la politique internationale en matière de climat à Greenpeace, déclare :

“ Il y a un changement mondial dans le secteur de l’énergie. Ce changement peut arriver très vite s’il est secondé d’une vraie volonté politique. Ce sommet doit accélérer ce mouvement, et marquer le début  de la fin pour le charbon, le pétrole et le gaz. Il doit être le point de départ d’une nouvelle ère énergétique, basée sur 100% de renouvelables pour tous. ”

Il ajoute : “ Le pouvoir ne va pas sans responsabilités.  Les pays qui ont le plus d’impact doivent s’engager totalement vers les énergies renouvelables, et plus rapidement qu’anticipé. La survie de millions de personnes, qui ne sont pour rien dans le changement climatique, dépend d’une transition rapide des énergies fossiles vers 100% de renouvelables en 2050.

“ Nous sommes engagés dans une course entre la hausse des températures et la révolution du renouvelable, et si les leaders politiques réunis à Paris vont dans le bon sens, l’énergie propre gagnera. ”  

Le succès du sommet Climat de Paris dépend largement d’un petit nombre de pays clefs. Ils détiennent dans leurs mains la responsabilité du climat mondial. Les présidents Obama et Xi Jinping se sont montrés prêts à assurer un rôle de leader pour lutter contre le changement climatique. Greenpeace leur demande d’augmenter leurs ambitions, et d’user de leur influence sur les autres pays.

L’Inde envoie en revanche des signaux contradictoires. Le pays lui-même est très vulnérable au changement climatique, et aujourd’hui le premier ministre Narendra Modi doit lancer une initiative solaire qui pourrait être une étape clef dans la transformation du secteur énergétique en Inde. Cependant, l’Inde ne soutient pas les objectifs de diminution du carbone demandés par le Forum des Pays Vulnérables, et prévoit une extension massive de l’électricité produite à base de charbon pour les 15 prochaines années. On peut alors s’interroger sur quelle sera la position de l’Inde à Paris.

FIN

Le rapport sur les profils énergétiques des BRICS peut être consulté ici.


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