Plus de 6000 pêcheurs artisans du Sénégal interpellent les hommes politiques sur la défense des intérêts des communautés

Communiqué de presse - janvier 19, 2012
Dakar, le 19 janvier 2012 – Aujourd’hui Greenpeace clôt la caravane « Ma voix, mon futur» organisée avec lescommunautés de pêcheurs artisans en appelant les politiciens sénégalais à entendre leurs inquiétudes par rapport a ladiminution des ressources halieutiques et l’impact d’une importante capacité de pêche industrielle étrangère. Cet appel intervient à la veille de l’élection présidentielle.

Plus de 6000 personnes issues des  communautés de pêcheurs des grands ports de pêche artisanale du Sénégal(Ziguinchor, Kafountine, Kayar, Joal, St Louis, Mbour, Soumbédioune, Hann et Thiaroye) ont participé, durant une semaine, à la caravane ‘‘Ma voix, Mon futur’’ organisée par Greenpeace. Ces personnes ont symboliquement apposé l’empreintede leur main à une grande banderole exhortant les hommes politiques à l’écoute et à l’action.

 

Cette mobilisation exprime l’inquiétude des communautés dépendantes de la pêche dans un contexte où les ressources marines se font de plus en plus rares.

 

«La baisse des captures force le pêcheur sénégalais à aller toujours plus loin, et quelques fois dans les pays voisins, à larecherche d’un produit jadis disponible au large des côtes. Elle est la conséquence directe d’une exploitation incontrôlée et abusive des ressources par des chalutiers étrangers parfois autorisé à piller les fonds marins», a précisé Raoul Monsembula de Greenpeace.

 

Les acteurs de la pêche artisanale veulent la transparence dans la gestion des ressources. Ils réclament l’affectation demoyens financiers conséquents non seulement pour la recherche scientifique mais aussi pour la surveillance afin d’éradiquer la pêche Illicite, non réglementée, non rapportée (INN) et ses corollaires.

Greenpeace et les pêcheurs artisans exhortent les candidats à l’élection présidentielle à prendre leurs responsabilités afin d’arrêter l’octroi de licences et autorisations de pêche aux bateaux étrangers et  à encadrer le secteur de la pêche artisanale qui génère près d’un million d’emplois et fournit l’essentiel des protéines animales à de nombreux Sénégalais. Greenpeace appelle également à la création d’un réseau de réserves marines dans la zone économique exclusive (ZEE) pour permettre à la ressource de se régénérer.   

«Les politiciens, en particulier les candidats à l’élection présidentielle, devraient porter davantage d’attention aux préoccupations majeures des électeurs telles que la gestion durable des pêcheries, qui constitue un enjeu socioéconomique essentiel pour les Sénégalais. Il en va de leur alimentation, de leurs moyens de subsistance et de leur futur », conclut Raoul Monsembula. 

 

Contacts :

1.     Ahmed Diamé, Charge de la communication à Greenpeace Afrique. Tel. : 77 332 89 93 - 

2.     Raoul Monsembula, Chargé de Campagne à Greenpeace Afrique. Tel. : 77 332 89 94- 

 

Images disponibles-contactez Ahmed Diamé.    

 

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