Publication - juillet 30, 2010
Exploitation industrielle du bois et conflits sociaux en RDC – Le cas de la SODEFOR, Mars 2010.
Le 26 janvier 2010, vingt-sept paysans de la communauté Bokongo, du territoire d’Oshwé dans la province du Bandundu, ont été arrêtés à la demande d’une multinationale d’exploitation forestière la Société de Développement Forestier (Sodefor) sur son chantier ‘Mike 12’, à Luna. Les villageois revendiquaient leurs droits quant à un litige sur les limites de terres avec une communauté voisine, dans la zone d’exploitation de la Sodefor, et quant au non versement par la Sodefor de redevances traditionnelles. Arrêtés, ils ont été enfermés et ligotés dans un container sur le site de la compagnie, puis transférés en prison à Inongo. Suite aux traitements inhumains et dégradants qu’ils ont subis, l’un d’entre eux, Monsieur Georges Nkaka, est décédé juste après sa sortie de prison.
Alertés par des acteurs de la société civile d’Inongo, Greenpeace et neuf autres ONG se sont mobilisées en février 2010 pour mener une enquête. Le « Rapport du plaidoyer relatif aux conflits récurrents entre la SODEFOR et le groupement Bokongo à Oshwe » a été publié à Kinshasa en mars 2010.
Ces faits illustrent, une fois de plus, combien l’exploitation industrielle du bois en RDC génère de nombreux conflits sociaux, et des violations des droits des communautés qui vivent dans ces forêts.
Greenpeace insiste auprès du Gouvernement de la RDC, et des principaux bailleurs de fonds, tels que la Banque Mondiale, sur le besoin d’arrêter de supporter l’expansion de l’exploitation industrielle du bois. Cette exploitation non seulement détruit les forêts intactes du pays, vitales pour le climat et l’environnement, mais elle est une fausse promesse de développement et génère de graves conflits sociaux.
Il est urgent de rediriger les efforts de la réfome du secteur forestier vers des alternatives véritablement responsables et durables, bénéficiant aux populations, au climat et à la biodiversité.
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