Greenpeace Afrique appelle le gouvernement camerounais à améliorer la redevabilité dans le secteur agricole

Communiqué de presse - octobre 26, 2018
En réponses à la nouvelle selon laquelle plus de 18 milliards de francs CFA du programme Riz-Maïs-Manioc, ont été mal gérés , Sylvie Djacbou, responsable de la campagne forêts pour Greenpeace Afrique a déclaré:

“Il est déplorable que plus de 18 milliards de francs CFA tel que allégué par  le journal Le Messager aie disparu au cours de la gestion du programme Riz-Maïs-Manioc au Cameroun. Il est évident que sans transparence et redevabilité  dans la gestion de nos ressources financières, la recherche pour la sécurité alimentaire et l'emploi dans le secteur agricole sera continuellement une farce .

Le programme était destiné à  cultiver dix mille hectares de maïs et de riz. Cependant, depuis la signature de l'accord de prêt entre le Cameroun et l'Inde il y a neuf ans, les camerounais n’ont toujours pas vu sa mise en œuvre.  Il est allégué que des pots-de-vin obligatoires ont maintenu de nombreuses initiatives de mise en œuvre dans les tiroirs des bureaucrates. C'est triste, considérant que de nombreux Camerounais n'ont pas une alimentation adéquate. Il est également inquiétant que les supposés  productions étaient destinés à approvisionner la Société de Transformation du Manioc de Sangmelima (SOTRAMAS) et non les consommateurs camerounais ordinaires.

Depuis plusieur décennies, le régime en place a fait une fausse propagande pour la réduction des importations de produits alimentaires améliorer et moderniser le secteur agricole au Cameroun. Mais comme certaines initiatives gouvernementales, Greenpeace Afrique s'inquiète du processus et du manque de transparence et de responsabilité dans sa mise en œuvre.  Affecter dix mille hectares de forêt à destruction pour une agriculture industrielle, sans une bonne évaluation est inquiétante.

Greenpeace Afrique  appelle le gouvernement camerounais à améliorer son processus de redevabilité et de transparence dans la gestion des ressources publiques. Nous conseillons également aux responsables  camerounais investir dans l’agriculture écologique vers la réalisation de la modernisation de l’agriculture. Cela devrait grandement profiter aux citoyens ordinaires, qui devraient être les premiers bénéficiaires de tels programmes".

 

Contact pour les médias:

Nchemty M. Ozongashu

Chargé de la Communication, Greenpeace Afrique

Tel: 677-345-612 /

 

Sylvie Djacbou Deugoue

Responsable de la Campagne Forêts, Greenpeace Afrique

Tel: 652-233-542/ s