magazine / avril 2017

Dans la cour des ambassadeurs

Magalie et Olivier sont ambassadeurs. Elle travaille dans les équipes qui font du porte-à-porte; Olivier quant à lui parcourt les rues ou aborde les clients de supermarchés.  Ce sont fréquemment les premières personnes que rencontrent nos (futurs) sympathisants: plus de 90% d’entre vous nous ont rejoints après avoir discuté avec l’un d’entre eux!

Job d'ambassadeur Cela vous tente?

Bonjour Magalie et Olivier, pourriez-vous décrire votre parcours?

Magalie: Cela fait quatre ans que je travaille pour Greenpeace. Après mes études d’interprète en anglais et en russe, j’ai travaillé quatre mois dans la vente. Cela m’a déplu, c’était trop basé sur le profit et donc, j’ai cherché un travail qui avait du sens. C’est ainsi que j’ai postulé chez Greenpeace. J’y ai toujours travaillé comme ambassadrice, y compris durant l’année que j’ai passée en Nouvelle-Zélande, il y a deux ans.

Magalie et Olivier

Nom:

Olivier

Age:

30 ans

Profession:

Travaille pour Greenpeace trois jours par semaine

Loisirs:

artivisme, permaculture et lectures politiques et philosophiques

 

Nom:

Magalie

Age:

27 ans

Profession:

Travaille pour Greenpeace quatre jours par semaine

Loisirs:

peinture, musique, permaculture, plongée sous-marine, activisme

Olivier: Diplômé en secrétaire de direction puis couvreur, j’ai eu la chance d’avoir, jeune, des amis très militants qui m’ont ouvert à cette fourmilière active qui cherche à améliorer notre système. Je me suis ainsi réorienté et formé à la permaculture une année et j’en ai passé deux autres à faire de l’artivisme à l’échelle locale, un artivisme philosophique. Puis, quand les fonds ont manqué, j’ai cherché un métier en accord avec mes valeurs et qui me laisse du temps. Ambassadeur chez Greenpeace, c’était la combinaison idéale.

Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez entendu parler de Greenpeace?

M.: Plus ou moins! C’était en rapport avec les bateaux. Petite fille, je rêvais d’aller sur l’un d’eux! Aujourd’hui encore d’ailleurs (rires). En Nouvelle-Zélande, en tant qu’activiste, je suis allée sur des zodiacs plusieurs fois mais j’ai toujours manqué le Rainbow Warrior, l’Esperanza ou l’Arctic Sunrise. Je ne les ai même jamais vus…

O.: Adolescent, je collais des images sur mon mur et je me souviens de celle d’un plongeur réclamant qu’une réserve naturelle soit créée. Par la suite, Greenpeace m’a fortement aidé à mon éveil de conscience environnementale.

 

Pourquoi avez-vous décidé d’être ambassadeurs?

Je cherchais un travail qui réponde à mes valeurs et qui me laisse du temps. Olivier

M. : Au départ, j’étais juste contente de postuler chez Greenpeace. C’est en travaillant que je me suis rendue compte qu’ambassadrice, cela m’allait très bien: on informe et motive les personnes que l’on croise et on les encourage à agir. J’aime ça. Le contact humain est chaleureux. Avec mes équipes, nous sonnons aux portes et c’est si gai quand des gens nous invitent chez eux ou nous offrent un thé le temps d’une discussion. J’aime les discussions un peu plus longues que permettent ce type de rencontres. Je suis aussi rapidement devenue responsable d’équipe et j’apprécie l’ambiance et l’émulation toujours positives entre nous, que nous soyons deux ou huit.

O. : Ce fut un choix convaincu pour moi. Après deux ans à travailler à l’échelle locale, j’avais envie de garder un contact direct avec les citoyens, de leur offrir des informations concrètes et de propager des idées plus respectueuses de l’environnement. On minimise l’impact de nos actes, or ces actes sont indispensables, tout comme un mouvement collectif plus global. C’est ce que permet Greenpeace, ce qui répond à mes aspirations personnelles.

Travailler en rue n’est donc pas trop dur?

Je resterai engagée jusqu’à ce que la planète soit en sécurité. Magalie

M. : Parfois mais, comme je le disais, on ressent d’autant plus la générosité des personnes que l’on rencontre et c’est souvent l’occasion d’agréables et d’inspirantes discussions.

O. : En rue, il faut savoir interpeller en peu de temps un passant pressé. C’est un exercice excitant. Une fois la conversation engagée, j’apprécie de pouvoir nourrir la réflexion des citoyens et de propager des idées plus respectueuses de l’environnement.

Quel type de soutien recherchez-vous?

M. : En rue et en sonnant aux portes, nous cherchons des personnes prêtes à nous soutenir financièrement mensuellement. Ce sont ces soutiens qui nous permettent de développer nos campagnes à plus long terme.

Pensez-vous rester encore longtemps engagés dans l’environnement?

M. : Jusqu’à ce que la planète soit en sécurité (clin d’œil). Non, plus sérieusement, je le serai certainement toute ma vie. Mais je suis optimiste pour nous, les citoyens ont du pouvoir et les choses bougent déjà partout dans le monde.

O. : Je suis optimiste aussi, mais d’un optimisme réaliste. Je crois profondément en l’humanité. J’ai espoir, et l’espoir, c’est le moteur.

Et chez Greenpeace?

M. : Hahaha. Je ne sais pas, mais c’est gai, j’aime y travailler.

O. : J’aime l’engagement personnel de chacun, qui sait souvent de quoi il parle et qui a beaucoup de cohérence. Et j’apprécie que Greenpeace garde une équipe stable, soulignant la valeur et l’importance du travail des ambassadeurs.