magazine / avril 2017

LeoNotHappy: NON aux déchets!

LeoNotHappy, une drôle de boîte qui sensibilise au problème des déchets! Son concepteur? Adel Saebi. Interview.

Découvrez la page Facebook de Léo et agissez!

Adel, peux-tu te présenter brièvement?

Jusqu’à mes 23 ans, je menais une vie tout à fait ordinaire pour un jeune, c’est-à-dire que je mangeais dans les fast-foods et je buvais des sodas, sans avoir réellement conscience de l’impact de mes habitudes sur l’environnement et sur ma santé. Puis, progressivement, j’en ai eu assez d’être un simple objet de consommation…  

LeoNotHappy

Nom

Adel Saebi, concepteur de LeoNotHappy

Age

26 ans

Etudes/Profession

Etudiant en communication digitale et employé dans une start up belge

Hobbies

Danse, alimentation, lecture, réseaux sociaux

J’ai alors eu de plus en plus envie de me servir de l’une de mes passions, les réseaux sociaux, pour faire quelque chose de concret, qui fédère une communauté de gens prêts à agir. Mais le réel déclic est intervenu en mars 2016, lorsque Leonardo Di Caprio a remporté un Oscar. Je suis fan de cet acteur, son discours en faveur de l’environnement m’a inspiré, j’ai voulu lancer une initiative citoyenne via les réseaux sociaux. Et je lui ai dédicacé mon personnage, LeoNotHappy, qui est né dans la foulée.

Qui est LeoNotHappy?

C’est une petite boîte en carton qui sert à sensibiliser la population au problème des déchets dans les rues bruxelloises. Ils sont devenus invisibles. Je veux dire par là qu’il y en a tellement qu’ils font partie du décor et qu’on ne les voit plus. Et lorsque les gens finissent par les voir, ils se contentent souvent de dire que c’est sale…

LeoNotHappy apporte une touche humoristique au problème. Je place mon personnage à côté des déchets, je les photographie et publie la photo sur Facebook, Twitter et Instagram. Les gens trouvent ça marrant, ça les sensibilise davantage. Certains m’ont contacté. Je me suis rendu compte à ce moment-là qu’il y avait une demande de la part des citoyens d’agir. Petit à petit, la communauté en ligne est devenue une communauté réelle. Et c’est ainsi que nous avons organisé le premier ramassage des déchets en avril 2016 avec la ville de Bruxelles. Une centaine de personnes ont alors arpenté certains quartiers bruxellois, en petits groupes, pour ramasser les déchets ! Quatre ramassages ont déjà eu lieu en 2016, nous avons collecté au total 2410 kg de déchets.

Pour cela, je crée un événement "ramassage" sur Facebook et la communauté peut s’y inscrire. Parfois nous sommes une centaine, parfois moins. Certaines personnes viennent systématiquement, d’autres découvrent le concept.

Et quel est ton objectif à plus long terme?

Je voudrais redynamiser l’image de Bruxelles qui en a bien besoin. Si on veut la rendre plus belle, il faut moins de déchets!

J’aimerais parvenir à organiser une opération de ramassage par mois dans un quartier spécifique. J’aimerais aussi faire prendre conscience que les déchets ne devraient peut-être pas exister. Je suis heureux de voir que de plus en plus de magasins se développent qui proposent d’acheter en vrac. Cette option ne génère pour ainsi dire pas de déchets et parfois, elle est même moins chère.  

Petit à petit, la communauté en ligne est devenue une communauté réelle

Que voudrais-tu dire aux lecteurs?

Si vous voyez un déchet en rue, prenez un selfie pendant que vous le mettez à la poubelle. Ajoutez l’hashtag #LeoNotHappy et publiez la photo sur votre compte perso afin d’informer vos contacts de l’existence de cette initiative citoyenne. Ça prend trois secondes et les personnes autour de vous en rue s’en apercevront. Si tous les lecteurs faisaient ce geste, ce serait tout simplement génial.