Les glaciers fondent à une vitesse préoccupante. Les compagnies pétrolières se ruent vers l'Arctique mais ne sont pas préparées pour affronter cet environnement hostile. Le risque d’une catastrophe est énorme, tout comme ses conséquences potentielles.
L'Arctique, paradis dangereux
L'Arctique est une région à la biodiversité très riche. Outre des espèces indigènes comme l’ours blanc, le narval ou le renard polaire, de nombreuses espèces d’oiseaux et de baleines migrent aussi vers et au départ de cette région sauvage. Les conditions de survie y sont toutefois particulièrement difficiles. L’océan arctique est totalement gelé la majeure partie de l’année – même si la glace perd de plus en plus de terrain du fait du réchauffement climatique –, durant le long hiver polaire l’obscurité s’en empare et la température chute très en dessous de 0°C.
De telles conditions ne conviennent pas à l’exploitation pétrolière. Si une fuite devait se produire, le pétrole se répandrait en mer pendant de longs mois, jusqu'à ce que le dégel rende à nouveau accessible le puits de forage. En cas d’urgence, du matériel spécialisé doit être acheminé sur plusieurs milliers de kilomètres. L’eau glaciale complique aussi considérablement le nettoyage du pétrole, et lorsque celui-ci est prisonnier de la glace, il devient impossible de l’en extraire. Sans parler de l’impact d’une catastrophe pétrolière sur la faune et le fragile écosystème
Pour prévenir le chaos climatique, nous devons laisser une grande partie des réserves fossiles enfouies sous la terre. Cela inclut les gisements de pétrole et de gaz sous la banquise. Le combat pour la protection de l'Arctique contre les forages est un combat pour le climat.
Save the Arctic
Les compagnies pétrolières se heurtent à une opposition toujours plus forte. Depuis la naissance du mouvement "Save the Arctic", des millions d’hommes et de femmes ont déjà manifesté leur soutien. Des centaines de célébrités et de dirigeants dans le monde ont également signé la Déclaration de l’Arctique, qui réclame la reconnaissance des eaux autour de l'Arctique – tout comme pour le pôle Sud – au titre de réserve naturelle, préservée des forages pétroliers et de la pêche industrielle.
De plus, Greenpeace dispose, avec l’Arctic Sunrise, d’un bateau capable d’envoyer des examinateurs sur place et, le cas échéant, de mener des actions pacifiques. Ce brise-glace nous permet de nous avancer très loin dans la région de l'Arctique et de rester en contact direct avec les millions de défenseurs de ce territoire.
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