De Block suit les conseils de Greenpeace : des pilules d’iode pour tous les Belges !

Communiqué de presse - 31 janvier, 2017
Suivant la demande de Greenpeace, la ministre de la Santé Maggie De Block a affirmé qu’un plan de prédistribution de pilules d’iode serait développé pour tous les Belges, sur l’ensemble du territoire. C’est un pas en avant très important dans la reconnaissance du danger nucléaire qui pèse sur tous les citoyens belges.

En suivant les conseils de Greenpeace et du Conseil supérieur de la Santé, la ministre De Block souligne le danger encouru par chaque Belge. Elle permet aussi renforcer considérablement le plan d’urgence, actuellement en développement, en facilitant la distribution des pilules.

“La prédistribution de pilules d’iode stable est une condition importante pour éviter des milliers de cancer de la thyroïde en cas de grave accident nucléaire”, souligne Eloi Glorieux, expert nucléaire chez Greenpeace. “Mais cela ne sécurise pas pour autant la situation des Belges, loin de là. Un grand vide dans le nouveau plan d’urgence actuellement développé est assurément la la zone de planification d’urgence à évacuer”, rappelle l’expert.

Cette zone est celle où l’évacuation doit être planifiée et préparée en détail à l’avance. Or, cette planification et cette préparation ne sont à l’heure actuelle prévues que sur une région de 10km autour des centrales belges. Les accidents nucléaires de Fukushima et Tchernobyl ont prouvé à quel point une si petite zone était dérisoire par rapport à l’impact de telles catastrophes.

“A Fukushima, des villages ont été évacués jusqu’à 50 km de la centrale. Dans le cas d’un accident à Doel, cela signifierait évacuer jusqu’à la banlieue bruxelloise... Mais le gouvernement belge ne veut pas accepter cette réalité, sans doute pour des raisons économiques”, déplore Eloi Glorieux. “C’est aberrant. Cela signifie qu’en cas d’accident, des villes comme Anvers et Liège seraient évacuées à l’improviste.”

Greenpeace rappelle que la seule façon sûre de se protéger des dangers du nucléaire reste de fermer purement et simplement toutes les centrales et de se tourner vers des sources d’énergies vraiment renouvelables.

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