Élargissement du Ring de Bruxelles : « Le gouvernement flamand doit absolument revoir ses priorités »

Communiqué de presse - 25 octobre, 2013
Après des années d'études menées pour solutionner les problèmes de mobilité en région bruxelloise, c'est l'éventuel élargissement du Ring qui figure ce matin au menu du gouvernement flamand. Greenpeace déplore qu'une extension du Ring ait été placée en tête de liste des mesures évoquées alors que l'heure est plus que jamais aux décisions respectueuses du climat.

Or, en créant de nouvelles voies, les émissions de C02 augmenteront de façon vertigineuse et la Belgique n'atteindra dès lors pas ses objectifs climatiques européens d'ici 2020. Un réseau routier plus développé ne fera, en effet, qu'accentuer le taux déjà trop élevé d'émissions de C02 et contribuera au réchauffement climatique planétaire. La Banque Mondiale et l'Agence Internationale de l’Énergie ont pourtant, depuis plusieurs années déjà, attiré l'attention sur la matérialisation d'un réchauffement climatique planétaire de 5 à 6°C d'ici la fin du siècle.

L'étude d'impact environnemental du Ring montre, pour sa part, qu'un élargissement n'aura quasiment pas d'influence sur les problèmes de mobilité en région bruxelloise. Pire, l'étude annonce même, à terme, une circulation encore plus dense. Le gouvernement flamand ne veut-il donc décidément pas tenir compte de ce scénario catastrophe ?

« La politique menée par ce gouvernement flamand en matière de climat est totalement catastrophique, commente Joeri Thijs de Greenpeace. Le gouvernement flamand ne devrait pas prendre de décisions qui auront pour principal effet d'augmenter les émissions de C02 de manière considérable. Puis, en ces temps de crise, il est complètement irresponsable de dépenser des centaines de millions d'euros pour créer des routes supplémentaires qui ne solutionneront pas les problèmes de mobilité, de circulation de transit et qui ne renforceront pas la sécurité routière. »

Certes, le gouvernement flamand pense pouvoir contenter tout le monde en optant pour un élargissement du Ring tout en instaurant une taxe au kilomètre et en créant une meilleure offre de transports en commun et de pistes cyclables. Mais cette éventualité est jugée inacceptable par Greenpeace car les mesures d'accompagnement mises en place ne feraient alors que s'annuler, la création de voies supplémentaires entraînant, par exemple, une moindre utilisation des transports en commun.

Greenpeace demande donc au gouvernement flamand d'élaborer un tout autre scénario, qui favoriserait un aménagement judicieux du territoire et s’engagerait totalement pour la mise en place d'une fiscalité verte, d'une meilleure offre de transports en commun et de pistes cyclables. Un scénario respectueux du climat qui réduirait les embouteillages, les émissions de C02 et qui renforcerait la sécurité routière.

Notes :

- La version (finale et définitive) du rapport stratégique de l'impact environnemental du ring de Bruxelles est consultable ici.
 
- Consultez les fausses idées les plus persistantes concernant l'élargissement du Ring sur
ainsi que "L'impact des nouvelles infrastructures routières sur les émissions de CO2 en Belgique" (résumé), un rapport du Transport & Mobility Leuven pour Greenpeace Belgique et Bond Beter Leefmilieu.