Communiqué de presse - 17 novembre, 2015
Irresponsable. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a officiellement donné un avis positif pour le redémarrage des réacteurs fissurés de Tihange 2 et Doel 3. Pour Greenpeace, l’AFCN joue avec la sécurité des citoyens belges. C’est à présent au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités en empêchant la relance de ces deux réacteurs.
"L’AFCN donne son feu vert alors qu’on ne sait toujours pas, avec certitude, si ces fissures ne prendront pas plus d’ampleur à l’avenir. Avec cet avis, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire néglige la sécurité de la population belge. Le gouvernement, à qui revient la décision finale, ne peut pas prendre ce risque. La seule décision responsable à prendre est de fermer définitivement Tihange 2 et Doel 3", dit Jan Vande Putte, chargé de campagne énergie chez Greenpeace Belgique.
Après une première fermeture en 2012, les deux réacteurs avaient déjà été remis en service pendant quelques mois en mai 2013 pour ensuite être refermés en mars 2014. La raison ? Des tests démontraient que Tihange 2 et Doel 3 restaient plus fragiles que prévu. Et en février de cette année, des milliers de nouvelles fissures de plus ont vu le jour…
Dès lors, quelle crédibilité pouvons-nous encore accorder au jugement de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire ? Et, surtout, quelle garantie avons-nous aujourd’hui concernant la sûreté de ces deux réacteurs nucléaires ? Aucune !
"Nos dirigeants politiques ont le devoir de protéger la population, ils ne peuvent pas se cacher derrière les avis d’une agence défaillante. En autorisant le redémarrage des réacteurs fissurés, le gouvernement belge ferait le jeu d’Electrabel et bloquerait l’urgente transition énergétique dont les citoyens et notre planète ont besoin", conclut Jan Vande Putte.