Le directeur de Greenpeace bloque l’accès aux négociations fédérales

Communiqué de presse - 10 septembre, 2014
Michel Genet, directeur de Greenpeace Belgique, et d’autres activistes de l’organisation environnementale bloquent en ce moment l’accès aux négociations fédérales. Leur message est clair : prolonger à nouveau nos vieux réacteurs n’est en aucun cas une option. Greenpeace exige des mesures structurelles, comme l’efficacité énergétique et un choix clair en faveur des énergies renouvelables.

Une prolongation des réacteurs vétustes Doel 1 et Doel 2 est donc sur la table des négociateurs. Une décision totalement irresponsable pour Greenpeace, dont plusieurs militants se trouvent actuellement rue de la Loi. Michel Genet, directeur de Greenpeace Belgique, participe à l’action et bloque, à leurs côtés, l’accès aux négociations pour la formation du prochain gouvernement fédéral.

« MR, Open VLD, N-VA et CD&V concluent en ce moment un accord crucial pour l’avenir énergétique de notre pays. Et ils se fourvoient complètement ! », confiait Michel Genet quelques minutes avant de gagner le 10, rue de la Loi.

En 2011, suite à des « stress tests » réalisés pour Doel 1 et Doel 2, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire avait soumis une longue liste de recommandations importantes en vue d’améliorer la sécurité. Or, un récent rapport de l’AFCN précise clairement que la plupart de ces mesures n’ont jamais été mises en œuvre étant donné la fermeture envisagée de Doel 1 et Doel 2. Les implémenter maintenant demanderait deux à trois années et coûterait au moins 600 millions € par réacteur.

De plus, en 2012, une analyse critique indépendante des « stress tests »  a ordonné la fermeture immédiate des deux réacteurs, les risques étant trop importants. Les vieux réacteurs, vulnérables aux crashs d'avions, ne sont notamment pas équipés de systèmes de ventilation à filtres qui peuvent empêcher que de grandes quantités de radioactivité ne se dispersent dans l'environnement.

« Nous ne pouvons pas accepter que les négociateurs abordent la politique énergétique belge de manière aussi légère. Prolonger Doel 1 et Doel 2 est une fausse solution, qui ne résoudra pas nos problèmes d’approvisionnement à court terme et ne garantira pas notre sécurité d’approvisionnement énergétique. Les négociateurs pensent là nous remettre sur la bonne voie mais en continuant de bricoler, ils continuent d’accentuer le retard qu’accumule la Belgique sur le plan énergétique. »

Greenpeace ne peut pas imaginer qu’une erreur aussi grossière que  l’année passée soit reproduite : à l’époque, le redémarrage des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 avait été autorisé par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire, celle-ci assurant qu’ils étaient « fiables à 101% ». Les négociateurs peuvent certes prendre les décisions qu’ils souhaitent, mais c’est l’AFCN qui, au final, devra donner le feu vert pour une extension de la durée de vie de Doel 1 et Doel 2.

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