Une bonne charte… qui peut aller encore plus loin

L’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable présente sa nouvelle charte

Communiqué de presse - 26 novembre, 2014
Présentée aujourd’hui, la nouvelle charte de l’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable comporte de nombreuses améliorations. Mais pour Greenpeace, certains éléments essentiels, comme un soutien au « Palm Oil Innovation Group », doivent être développés.

L’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable a dévoilé, ce mercredi, sa nouvelle charte. Améliorée de manière significative par rapport à l’ancienne version, elle traduit notamment l’opposition des entreprises belges consommatrices d’huile de palme du secteur alimentaire à une utilisation d’huile de palme contribuant à la déforestation.  

« Ces entreprises s’engagent pour aller au-delà de la certification RSPO, qui ne suffit pas à garantir une huile de palme sans déforestation », remarque Jonas Hulsens de Greenpeace. « C’est un signal très important que d’autres compagnies, comme le groupe Colruyt, doivent suivre au plus vite. »

La nouvelle charte, bien qu’en net progrès, manque toutefois d’engagement sur certains points cruciaux :

  • L’initiative de l’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable limite la responsabilité des entreprises au marché belge – alors que plusieurs membres de l’Alliance sont aussi des exportateurs - et au secteur alimentaire, faute de membres actifs dans d’autres domaines comme les produits de nettoyage.
  • Pour l’Alliance, une huile de palme durable est une huile de palme qui ne contribue pas à la déforestation. Mais si l’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable veut vraiment aller de l’avant, il est indispensable qu’elle accorde son soutien au « Palm Oil Innovation Group ». Une adhésion au standard le plus fort du marché, initié par des producteurs progressistes, ne pourrait que renforcer l’engagement de l’Alliance.

Greenpeace espère dès lors que la nouvelle charte de l’Alliance Belge pour une Huile de Palme Durable restera ouverte aux remarques constructives et aux améliorations. « L’Alliance est sur la bonne voie. Il est nécessaire qu’elle conserve cet esprit d’ouverture en maintenant le dialogue avec les ONG et qu’elle reste consciente de l’action à mener pour sauver les dernières forêts anciennes, où vivent des espèces rares comme le tigre de Sumatra », conclut Jonas Hulsens.

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