Amercoeur recalée: lourde facture climatique, pour une électricité

Communiqué de presse - 11 juillet, 2005
Des militants de Greenpeace ont investi ce matin le site de la centrale au charbon d’Amercoeur. Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ». Au cœur de leurs revendications, la fermeture de cette centrale, qui produit chaque année plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO2 (1). Ceci pour nous fournir 738 GWh d’une électricité que l’on peut parfaitement éviter de consommer en misant sur l’efficacité énergétique. Une étude, récemment publiée par l’organisation de défense de l’environnement, évalue à quelque 9.510 GWh les économies d’électricité que l’on peut réaliser en Belgique en deux ans (2). Greenpeace demande dès lors aux ministres wallon de l’Energie et de l’Environnement de rectifier le tir afin de permettre à la Wallonie de tourner enfin le dos au charbon. Une demande similaire a été adressée la semaine dernière à Marc Verwilghen, ministre fédéral de l’Energie (3).

Des militants de Greenpeace ont investi ce 11 juillet 2005 le site de la centrale au charbon d’Amercoeur (Charleroi) . Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ».

Des militants de Greenpeace ont investi ce 11 juillet 2005 le site de la centrale au charbon d’Amercoeur (Charleroi) . Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ».

Des militants de Greenpeace ont investi ce 11 juillet 2005 le site de la centrale au charbon d’Amercoeur (Charleroi) . Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ».

Des militants de Greenpeace ont investi ce 11 juillet 2005 le site de la centrale au charbon d’Amercoeur (Charleroi) . Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ».

Des militants de Greenpeace ont investi ce 11 juillet 2005 le site de la centrale au charbon d’Amercoeur (Charleroi) . Ils ont interrompu l’approvisionnement en charbon de cette centrale polluante et déployé plusieurs banderoles rappelant que « le charbon mine le climat ».

Trois centrales au charbon sont toujours en activité en Wallonie. Leurproduction correspond à moins de 8% de l'électricité consommée danscette Région. Amercoeur - dont la production annuelle correspond àenviron 3% de l'électricité consommée en Wallonie - est la seule de cescentrales qui fonctionne quasi intégralement au charbon.

« Dans le cadre de Kyoto, la Belgique s'est engagée à réduire de11 millions de tonnes par  an ses émissions de CO2.  LaWallonie, elle, doit réduire ses émisions de 4 millions de tonnes paran. Rien qu'à la centrale d'Amercoeur, dont le rendement est loind'être mirobolant, plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO2sont émises chaque année. Qu'est-ce qu'on attend pour lafermer ? » commente, depuis la centrale, Jean-FrançoisFauconnier, de la campagne Climat de Greenpeace.

Il est absurde de craindre que l'on puisse manquer d'électricité quandon peut tout simplement s'abstenir de la consommer. Greenpeace a déjàlancé un appel, tant aux responsables politiques fédéraux qu'àElectrabel, l'exploitant de toutes les centrales au charbon belges.Jusqu'à présent, aucune réaction n'a été enregistrée.   

« Au vu de l'immobilisme du ministre fédéral de l'Energie, lesministres wallons de l'Energie et de l'Environnement, Messieurs Antoineet Lutgen, ont un rôle crucial à jouer.  Ils doivent miser surl'exploitation du gisement d'économies d'électricité pour les appareilsélectriques, l'éclairage des bâtiments publics ou encore le chauffage,poursuit Jean-François Fauconnier.  S'ils s'engagent à exploitercorrectement les pistes de l'efficacité énergétique et des énergiesrenouvelables, la Wallonie peut rapidement se passer du charbon ets'éviter à la fois émissions de CO2 et conséquences sanitaires néfastesliées aux autres émissions imputables à ce combustible : NOx, SO2,métaux lourds...»

A Amercoeur comme à Mol, où Greenpeace a mené une action similaire il ya quelques jours (4), on observe la même complaisance d'Electrabelvis-à-vis de technologies dépassées.  

« Notre sentiment profond est qu'Electrabel ferait mieux de sepréoccuper de la reconversion de son personnel toujours occupé dans lescentrales à charbon », conclut le responsable de la campagneClimat.