Communiqué de presse - 26 septembre, 2008
Greenpeace salue l'arrivée sur le marché allemand du lait Landliebe (Campina), labéllisé « sans OGM ». Campina est le premier groupe laitier à adopter une politique « sans OGM » pour l'alimentation du cheptel utilisé pour sa marque phare. L'entreprise, également implantée en Belgique, répond ainsi à la préoccupation de Greenpeace qui souhaite une chaîne alimentaire exempte d'OGM. Après le lait Landliebe, d’autres produits laitiers comme les yaourts et les desserts de la marque seront également étiquetés « sans OGM ». Greenpeace Belgique demande à l��industrie laitière belge de suivre l’exemple de Campina en Allemagne.
"Nous nous réjouissons du rôle pionnier assumé par Campina dans
le secteur laitier, déclare Jonas Hulsens, chargé de la campagne
Agriculture durable pour Greenpeace. En se tournant vers le non
OGM, Campina répond au souhait de la majorité des consommateurs qui
refusent de consommer un lait produit par des vaches nourries aux
OGM. Une initiative similaire serait appréciée en Belgique."
En 2006, Greenpeace a démontré que les producteurs qui livraient
leur lait à Landliebe utilisaient des fourrages contenant des OGM.
Suite à une campagne d'information menée par Greenpeace, de
nombreux consommateurs ont exprimé, leur souhait d'une alimentation
sans OGM, sous forme de courrier ou de pétitions adressés à la
grande distribution. En Belgique, Greenpeace a également mené
campagne auprès de Campina. Une étude a été publiée démontrant
qu'il est possible de nourrir les vaches laitières sans OGM.
En plus de sa nouvelle politique « sans OGM », Campina va
désormais proposer des produits Landliebe, fabriqués uniquement au
départ de fourrages produits en Europe. Landliebe évitera également
tout recours au soja. La culture intensive de soja en Amérique du
Sud est un vecteur important de déforestation. En privilégiant le
recours à une alimentation animale produite localement pour les
produits de sa marque Landliebe, Campina évite la production de
quelque 9.200 tonnes de soja, ce qui équivaut à la mise en culture
d'une superficie équivalente à 4.600 terrains de football.
"Depuis de nombreuses années, la majorité des vaches laitières
élevées en Belgique sont nourries aux OGM, commente Jonas Hulsen.
Une filière non-OGM existait pour la viande et les œufs. Début
2008, la fédération de fabricants de mélanges pour animaux a
interrompu (APFACA) la fabrication de mélanges non OGM. Des labels
de qualité comme Meritus ou des chaînes de distribution comme
Colruyt et Carrefour sont depuis sous pression pour retirer cette
exigence de leur cahier de charge. Greenpeace demande à l'APFACA de
relancer la production de mélanges sans OGM."
Aucun étiquetage « non OGM » ou « sans OGM » n'est utilisé sur
le marché belge. Pour Greenpeace, il faut modifier d'urgence cette
situation. Les consommateurs doivent être informés correctement,
notamment par les étiquettes. Les discussions entreprises dans le
cadre du récent Printemps de l'Environnement ont retenu
sérieusement la piste d'un étiquetage « non OGM ».