Défendons nos océans, protégeons les baleines

Greenpeace lance la plus ambitieuse expédition navale de son histoire

Communiqué de presse - 18 novembre, 2005
Le Cap, Afrique du Sud: nous faisons face à une vague croissante de disparitions dans les océans; nos mers ont atteint un point culminant de la disparition de nombreuses espèces de mammifères, oiseaux et poissons (1). Pour y faire face, Greenpeace lance sa plus ambitieuse expédition navale pour défendre nos océans et revendiquer la création d’un réseau planétaire de réserves marines nécessaires pour protéger et restaurer la santé de nos océans (2).

Le MV Esperanza.

L’expédition, comprenant les bateaux Greenpeace MV Esperanza et MV Arctic Sunrise, quittera Le Cap (Afrique du Sud, AS) cette fin de semaine pour s’opposer à la chasse aux baleines qui continue dans le Sanctuaire baleinier antarctique. 

Au mépris des protestations internationales et des appels répétés de la Commission baleinière internationale (CBI) de cesser la chasse annuelle, l’agence japonaise des pêches (Fisheries Agency of Japan, FAJ) entend cette année plus que doubler ses prises de petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata) et les porter à 935. Pire, cette année, 10 rorquals communs (Balaenoptera physalus) seront dans la mire des harponneurs. L’année prochaine, 40 rorquals communs et 50 mégaptères (Megaptera novaeangliae) de plus devraient être tués; ces deux espèces sont considérées comme en voie de disparition.

«Malgré le moratoire sur la chasse commerciale aux baleines, la communauté internationale n’est pas parvenue à mettre fin à la chasse. Commençant par les baleines les plus faciles à chasser, les flottes baleinières ont poussé une espèce après l’autre au bord de l’extinction. Greenpeace met une fois de plus le cap sur le Sanctuaire baleinier antarctique pour défendre les baleines et appelle à un arrêt immédiat de la chasse» déclareWendel Trio, directeur des campagnes de Greenpeace Belgique. Il ajoute que «l’extermination des grands cétacés est symbolique de ce qui se passe dans nos océans».

Les océans produisent la moitié de l’oxygène disponible sur notre planète. En échange, nous les asphyxions avec notre pollution, les réchauffons avec les changements climatiques et les vidons de leur poissons. D’innombrables bateaux- usine parcourent les océans et avalent toute vie qui passe à leur portée en utilisant des techniques destructives comme le chalutage de fond. Il est  temps de faire et face et de défendre nos océans.

Ce n’est qu’en établissant et renforçant un vaste réseau de réserves marines que nous pourrons inverser le déclin et  préserver les océans.

Après son retour de l’Océan Antarctique, l’Esperanza continuera son expédition de 14 mois à travers 4 des 5 océans, pour montrer leurs richesses et illustrer les menaces auxquelles ils font face. Un travail de cartographie et de revendication sera mené en vue de la création d’un réseau planétaire de réserves marines (4). 

Pour soutenir sa campagne, Greenpeace prévoit de rassembler un million de «défenseurs des océans» pour passer à l’action durant son expédition.

L’Esperanza, le plus récent bateau Greenpeace, a reçu de nouveaux équipements haute technologie pour cette expédition. Une connexion 24/7 à l’internet, une caméra sous la ligne de flottaison, une caméra sur un véhicule télécommandé et des web cams permettront au bateau d’informer les supporters et d’nteragir avec eux. L’équipage utilisera l’internet (blog, podcast et videa blog) et produira des programmes pour la toute nouvelle Greenpeace web-TV. 

Notes:

1) Pew Institute for Ocean Science

2) Greenpeace revendique que 40% des océans soient déclarés réserves marines. Un réseau planétaire de réserves marines coûterait USD 12 milliards par an – l’équivalent des dépenses annuelles en parfums en Europe et aux USA.

3) Une lacune dans le moratoire international sur la chasse commerciale aux baleines édicté par la CBI en 1986 permet de chasser les baleines «scientifiquement». La CBI a créé le sanctuaire baleinier antarctique en 1994.

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