Greenpeace demande à Guy Verhofstadt de prendre la tête du peloton européen en matière de réductions de gaz à effet de serre...

L'objectif « – 30% de CO2 » doit être contraignant pour les pays industrialisés, UE comprise...

Communiqué de presse - 7 mars, 2007
Pour Greenpeace, Guy Verhofstadt doit se positionner en tête du peloton européen en matière de climat et d'énergie. C'est pourquoi Greenpeace vient de lui remettre un maillotjaune, histoire de le mettre en condition pour le Sommet européen de ces 8 et 9 mars.

La veille du Sommet européen portant sur le climat, Greenpeace a remis un maillot jaune à Guy Verhofstadt et lui a demandé de prendre la tête du peloton européen en matière d'énergies renouvelables et de réduction de nos gaz à effet de serre.

Sommet où il sera entre autres question de lutte contre les changements climatiques. Pour relever ce défi, l'Europe doit s'engager sur la voie d'une réduction de nos gaz à effet de serre de 30% (d'ici 2020) et adopter un objectif de 20% d'énergies renouvelables à l'horizon 2020. Guy Verhofstadt partage visiblement 'analyse de Greenpeace en matière d'énergies renouvelables. Il reconnaît aussi la nécessité pour les pays industrialisés d'une réduction de 30% (d'ici 2020). Cependant, le point de vue défendu par la Belgique lors du Sommet européen serait de limiter la contribution européenne à cet effort de réduction à... 20%. Greenpeace attend du Premier ministre un point de vue cohérent: 30% de réductions de noq gaz à effet de serre (GES) à l'échelon européen.

En 2005, lors d'un Sommet européen, les responsables politiques avaient admis la nécessité de maintenir l'augmentation de la température planétaire sous les 2 degrés. En janvier dernier, la Commission européenne présentait une série de mesures énergétiques visant à limiter cette augmentation des températures. L'objectif d'une réduction de 30% des GES par les pays industriels était ainsi admise (1).

«La Commission pose un diagnostic et annonce un traitement qu'elle refuse par la suite d'appliquer à l'Union européenne, commente Fawaz Al Bitar, de la campagne 'Climat/Energie' de Greenpeace. Elle envisage, de manière peu logique, de limiter la réduction des GES à 20%. L'Union européenne lance ainsi un signal particulièrement faible à une communauté internationale qui est sur le point de se prononcer sur les objectifs 'post-Kyoto' pour la période 2013-2017.»

Greenpeace espère que la Belgique - par la voix de son Premier ministre - sortira de cette logique malsaine et plaidera pour le maintien d'une réduction de 30% des GES pour les pays industrialisés et l'Union européenne. Cet objectif suppose que soit menée en parallèle une politique ambitieuse en matière d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables comme le solaire, l'éolien, la biomasse ou l'hydraulique.

«Nous sommes ravis d'être sur la même longueur d'onde que Guy Verhofstadt en matière de renouvelables et de savoir qu'il défendra un objectif contraignant de 20%, à l'horizon 2020. Pour que cette politique fonctionne, il est essentiel de définir une approche sectorielle comme elle existe déjà pour les transports. Tant qu'il n'y aura pas d'objectifs clairs pour les secteurs de l'électricité et du chauffage-réfrigération, les investisseurs ne se sentiront pas concernés et délaisseront les renouvelables. »

Le Sommet européen qui s'ouvrira le 8 mars est également l'occasion rêvée pour le Premier ministre de concrétiser son plan 'Kyoto plus'. Une fois que les objectifs européens seront définis, le gouvernement belge devra s'atteler rapidement à la définition d'objectifs spécifiques

à notre pays.

Pour contribuer décemment à la lutte contre les changements climatiques, la Belgique devrait se fixer pour objectif une réduction de ses gaz à effet de serre de 30% à l'horizon 2020. Cet objectif ne pourra être atteint que si elle se fixe en parallèle un objectif de 15% de renouvelables et de 20% d'efficacité énergétique (d'ici 2020).

Notes: 1) http://ec.europa.eu/energy/energy_policy/index_en.htm