Communiqué de presse - 29 avril, 2004
La semaine dernière, des militants Greenpeace ont occupés la barge chargée de deux générateurs de vapeur en provenance du Japon et destinés à la centrale nucléaire de Doel (Anvers). Le coût de cet équipement est d'environ 82 millions d'Euro. Les militants de Greenpeace ont déployé un calicot "Clean Energy Now".
Il est temps de passer aux énergies propres!
L'objectif de l'action est de demander à Electrabel et à la
ministre fédérale en charge du dossier Energie, Fientje Moerman,
d'investir dans les énergies renouvelables plutôt que de financer
le 'rabibochage' de centrales nucléaires qui ont fait leur temps.
Pour Greenpeace, la production d'électricité via le nucléaire
constitue un risque inconsidéré pour l'homme et l'environnement.
Greenpeace estime par ailleurs que Doel 1 et Doel 2 sont atteints
par la limite d'âge et devraient dès lors être fermés sans attendre
la rallonge de dix ans prévue par la loi sur la sortie du
nucléaire. Les énergies renouvelables ne sont pas uniquement plus
sûres et plus respectueuses de l'environnement que les centrales
produisant de l'électricité de manière classique, elles présentent
également un rendement supérieur. Ces technologies d'avenir sont
par ailleurs pourvoyeuses d'emplois.
« La Belgique doit jouer un rôle dans la croissance du marché
européen des renouvelables », affirme Peter Dellaert, de
Greenpeace. « L'autorisation accordée à la société C-Power pour
la création d'un parc éolien offshore de 300 MW est un signe
encourageant. Les travaux débuteront l'an prochain. Le gouvernement
se fait fort de porter cette puissance à 2.000 MW, soit 5,5% de la
production belge d'électricité ». La Belgique pourrait se
montrer bien plus ambitieuse. La ministre fédérale de l'Energie
doit pour cela suivre l'exemple de pays comme l'Allemagne ou le
Danemark, qui dominent le marché de l'efficacité énergétique et des
renouvelables (éolien, solaire, biogaz et autres technologies
propres).
"Les pays qui investissent dans les renouvelables profitent
de retombées économiques conséquentes - le chiffre d'affaires
annuel des énergies propres atteint les 10 milliards d'Euro - et
d'importantes créations d'emplois. On se demande dès lors ce qui
empêche la ministre de l'Energie d'amorcer elle aussi ce virage
salutaire. », commente encore Peter Dellaert.
Le gouvernement fédéral et sa ministre de l'Energie doivent
profiter de l'impulsion qui sera donnée par la prochaine réunion du
JREC (Johannesburg Renewable Energy Coalition), qui se tiendra à
Bonn du 1 au 4 juin 2004, et à laquelle 85 pays participeront (dont
l'ensemble des pays membres de l'Union européenne). A cette
occasion, la proposition d'un objectif de 20% de la production
européenne d'énergie à partir de renouvelables à l'horizon 2020
sera mise sur la table.
Malgré la libéralisation du marché de l'électricité (effective
en Flandre pour les ménages depuis juillet 2003), Electrabel jouit
toujours d'un quasi-monopole. En dépit des appels répétés
d'organisations de consommateurs, des syndicats, de l'industrie et
du monde environnemental, le gouvernement n'a pas encore cassé ce
monopole.
« La ministre de l'Energie doit en principe avancer dans ce
dossier en imposant à Electrabel la vente d'un minimum de 25% de sa
capacité de production. En fermant définitivement les réacteurs de
Doel 1 et Doel 2, Madame Moerman peut préparer le terrain pour
l'essor d'une production d'énergie propre et renouvelable tout en
créant de nombreux emplois », conclut Peter Dellaert.
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