Communiqué de presse - 29 avril, 2003
La Conférence ministérielle pour la Protection des forêts européennes (MCPFE) se termine aujourd'hui sans que l'on puisse espérer la moindre avancée pour la protection des forêts anciennes encore présentes en Europe. Il est pourtant urgent d'agir. La Finlande continue à massacrer ses forêts qui constituent un véritable réservoir de biodiversité et sont le cadre de vie de peuples autochtones (les Saami). Après avoir identifié, en Belgique, plusieurs entreprises contribuant à la destruction de ces forêts du Nord de l'Europe, Greenpeace entame des pourparlers avec les éditeurs de magazines qui comptent parmi les principaux clients de l'industrie papetière finlandaise. Greenpeace attend des éditeurs qu'ils cessent de se rendre complices de la destruction des dernières forêts anciennes du vieux continent.
Forêts anciennes de Finlande
La déclaration de Vienne, signée aujourd'hui par les ministres
européens, ne permettra pas de sauvegarder les dernières forêts
anciennes d'Europe pourtant fortement menacées, pas plus qu'elle ne
constitue un progrès pour la protection de l'ensemble des forêts
anciennes.
Pour Greenpeace, il est grand temps pour les autorités de mettre
en oeuvre les instruments de protection, créés notamment en avril
2002, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique
(CBD). C'est une condition sine qua non si l'on veut sauvegarder le
peu de forêts anciennes qui nous restent en Europe. Cette
réunion, déplore Wendel Trio, directeur des campagnes, se solde par
un nouveau coup dans l'eau. En Finlande, de magnifiques espaces
forestiers continuent à être la proie de l'industrie papetière. En
Belgique, nous avons pris les devants et nous avons contacté les
clients de trois sociétés complices de la destruction forestière en
Finlande.
Greenpeace attend des éditeurs de magazines - grands
consommateurs de produits papetiers finlandais - qu'ils cessent de
contribuer à la destruction des dernières forêts anciennes en
Europe. Il faut pour cela qu'ils signifient à leurs fournisseurs
leur volonté de ne plus utiliser de la pâte à papier produite au
départ de ces forêts à haute valeur écologique.