Les plans d'urgence nucléaire ne protègent pas la population

Zeppelin à Doel : le nucléaire n'est pas sûr

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Communiqué de presse - 25 janvier, 2013
Anvers, le 25 janvier 2013 : Aujourd'hui, un zeppelin de 40 mètres de long a volé aux abords de la centrale nucléaire de Doel pour rappeler que la technologie nucléaire n'est pas sûre et que les plans d'urgence nucléaire présentent tellement de failles qu'ils ne protègent en rien la population.

Les experts chargés de plancher sur l'épineux dossier des fissures découvertes dans les cuves des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 ne sont pas parvenus à s'entendre sur le risque inhérent à la remise en service de ces réacteurs. Et ce, après des semaines d'étude. L'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a par ailleurs demandé un délai avant de remettre son rapport au gouvernement...


Densité de population

« Dans un pays aussi densément peuplé que la Belgique, la sécurité nucléaire devrait être une priorité absolue. Ce qui est en contradiction avec le flou qui règne autour de l'avenir de nos réacteurs les plus fragiles », commente depuis Anvers Eloi Glorieux, responsable de la campagne Energie nucléaire de Greenpeace.

Cette insécurité est d'autant plus préoccupante qu'il est apparu après analyse que les plans d'urgence nucléaire présentent de telles failles qu'ils ne peuvent pas garantir notre sécurité si un accident nucléaire devait survenir dans ou hors de nos frontières.


Un demi-million d'habitants sans protection

Greenpeace a procédé à l'analyse des documents disponibles et a rassemblé ses observations dans un document, intitulé : « Plans d'urgence nucléaire : insuffisants pour protéger la population ».

Parmi les remarques fondamentales, citons le fait que le plan d'urgence nucléaire fédéral se limite à un périmètre de 10 km seulement autour de la centrale nucléaire. « Une ville comme Anvers se trouve à un peu plus de 10 km de Doel. Résultat ? Rien, ou à peu près rien, n'est prévu pour le demi-million d'habitants qui se trouvent en première ligne si un accident devait survenir ! »


Un plan à revoir d'urgence

Les infrastructures sont également peu compatibles avec la perspective d'une évacuation et constituent par là même une lacune essentielle des plans d'urgence nucléaire belges. A Tihange, un des problèmes qui se poserait est celui de l'accueil des personnes évacuées. La caserne de Marche, prévue par le plan d'urgence, a une capacité limitée à quelques milliers de personnes et pourrait se trouver sous les vents dominants soufflant de la centrale... A Anvers, toute la population devrait être évacuée par un seul tunnel... Outre ces problèmes, la préparation à une catastrophe nucléaire reste difficile à organiser et concerne tant les centres scolaires que les hôpitaux.

Pour Greenpeace, le gouvernement doit investir dans des plans d'urgence nucléaire dignes de ce nom et ce, tant que des centrales resteront en activité dans et hors de nos frontières. L'ensemble du pays devrait être considéré comme une zone d'urgence nucléaire.

La densité de la population, la proximité des centrales nucléaires de centres urbains importants comme Anvers, Liège ou Namur et l'incapacité des autorités à protéger la population d'une catastrophe nucléaire devraient inciter le gouvernement à fermer définitivement les réacteurs fissurés.


Un dossier sur les lacunes des plans d'urgence nucléaire est disponible sur www.greenpeace.be

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