Un accord sur le climat: mieux vaut tard que jamais!

Communiqué de presse - 8 mars, 2004
Bruxelles, le 8 mars 2004 : le mouvement environnemental se réjouit de l'accord conclu aujourd'hui après six années de valse-hésitation. Suite à cet accord, l'effort de Kyoto est à présent réparti entre les Régions et les autorités fédérales. La Belgique va maintenant pouvoir se mettre à l'œuvre.

Greenpeace chez le ministre-président flamand Somers

Les mesures fédérales doivent être mises sur pied et les Régions doivent élaborer un plan précisant comment les entreprises seront intégrées dans le système européen du marché des émissions. Maintenant que la répartition de l'effort est acquise, les Régions n'ont plus d'excuses pour tergiverser davantage. La date butoir de la fin mars ne pourra plus être respectée mais il est de la plus haute importance qu'une consultation publique puisse être initiée au plus vite.

Par contre, le mouvement environnemental déplore l'opportunité qui est créée pour développer avec les pays d'Europe de l'Est le commerce dit d'air chaud. Ces pratiques ne peuvent en aucun cas déboucher sur des réductions effectives et sont dès lors à proscrire totalement. Quant aux conditions définies pour choisir le type d'achat à l'étranger et le début de ces transactions, elles demeurent trop vagues. Il est à espérer que le sommet d'Ostende apporte sur ce point quelques éclaircissements. Le mouvement environnemental plaide dans tous les cas pour quelques projets d'hydraulique à petite échelle et des investissements dans des transferts de technologie, pas de projets forestiers ni de barrages à grande échelle.

Le mouvement environnemental partage par ailleurs les préoccupations des organisations de coopérations au développement quant à l'utilisation des fonds destinés à la coopération au développement pour atteindre les objectifs de Kyoto.

Le choix de réaliser de nombreuses réductions dans le secteur de l'électricité est perçu de manière positive par le mouvement environnemental et particulièrement en ce qui concerne les centrales au charbon. Tous espèrent que cet accord coïncidera avec le lancement d'une véritable politique nationale de développement des énergies renouvelables. Les autres mesures incluses dans le paquet du fédéral doivent encore être évaluées mais il semble que ces options soient défendables. Il est particulièrement appréciable que le parc automobile devienne, via un ensemble de mesures fiscales, quelque peu plus écologique. Le secteur du transport est en effet responsable d'une grande partie de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.