Enghien accueillait samedi la troisième étape de «Printemps Grandeur Nature 2014». Cette fois, c’est Eric Marchal que nous avions convié. Avec Quentin Wilbaux, il a conçu le premier éco-quartier de Belgique, à Tournai. Une réussite écologique, économique… et sociale !
« On a toujours pensé que les architectes avaient pour mission de répondre à la demande des citoyens mais qu’ils devaient également en garder sous la pédale pour innover, inventer. Et ainsi proposer au grand public de nouveaux modèles d’habitation. »
Avec son collègue Quentin Wilbaux, Eric Marchal a conçu le premier éco-quartier de Belgique.
Eco-quartier à Tournai
C’est ce postulat de départ qui a poussé Eric Marchal et Quentin Wilbaux à créer un éco-quartier à Tournai. Interpellés par les questions environnementales dès leur période estudiantine, les deux hommes ont choisi le « Pic au Vent » pour concrétiser leur idée : vingt maisons passives ont tout d’abord vu le jour tandis que quatorze autres logements à énergie positive suivront d’ici le mois de septembre. Pas de quoi marquer la fin du chantier puisque le projet des architectes vise, au total, la construction de 45 habitations.
Un habitat durable et financièrement accessible
Invité à nous rejoindre au château d’Enghien pour la troisième étape de l’opération de la RTBF « Printemps Grandeur Nature », Eric Marchal n’a pas manqué d’insister sur les caractéristiques écologiques, économiques et sociales de l’éco-quartier tournaisien.
« Notre volonté était de proposer un habitat durable, de qualité et financièrement accessible à une tranche plus large que les modèles d’habitation dominants », explique Eric Marchal. « Car l’impression globale est qu’une maison neuve est actuellement hors de prix. A travers cet éco-quartier au Pic au Vent, on souhaitait réunir l’aspect économique – qui est tout à fait crucial pour le citoyen – mais aussi l’aspect écologique et l’aspect social. On se rend en effet compte que ces critères économiques et écologiques ont amélioré leur qualité de vie. »
Des résidents qui apprécient la vie en communauté (jardin commun, partage de citernes, maison de quartier et gîte prochainement sur pied…) et qui réalisent, ensemble, l’une ou l’autre activité écologique comme la gestion d’un compost collectif ou la mise en place d’un potager.
Ne pas attendre une décision politique pour agir
« C’est le citoyen qui doit être porteur de ce genre de projet, il ne faut pas attendre que ce type d’initiative vienne du politique », glisse Eric Marchal, qui identifie l’isolation et la performance énergétique des bâtiments comme le grand défi de demain. Lui-même a d’ailleurs procédé à la rénovation de sa maison il y a 30 ans en investissant dans une pompe à chaleur et une isolation thermique renforcée.
« La différence de confort est invraisemblable. Il est pour moi essentiel d’investir dans l’enveloppe, qui doit durer 150 ans. Tout ce qu’on ne consomme pas, c’est aussi du renouvelable. Il ne faut pas toujours faire le gros dos face à l’innovation mais plutôt la voir de manière positive car elle peut améliorer notre qualité de vie. »
Désormais, c’est un retour en province de Liège qui nous attend puisque nous serons à Waremme ce samedi. Au plaisir de vous y voir !
Pour revoir l’émission TV consacrée à « Printemps Grandeur Nature » à Enghien :
http://www.rtbf.be/video/detail_printemps-grandeur-nature-enghien?id=1917683
Pour écouter le podcast de l’émission radio :
http://www.rtbf.be/radio/podcast/player?id=1917666&channel=vivacite