Sauvegarde de l'Amazonie : la présidente décide de ne pas décider

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Actualité - 30 mai, 2012
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a opposé ce 25 mai un veto partiel au nouveau Code forestier. En refusant d’opposer un veto total aux amendements proposés pour le Code, Dilma Rousseff n’a pas répondu à ce que lui demandaient 80% des Brésiliens et les nombreux signataires de la pétition lancée par Greenpeace, le WWF et Avaaz. Près de 25.000 personnes en Belgique ont signé cette pétition via ce site.

Cherchant à calmer le jeu, Dilma Rousseff s’est opposée à 12 points du nouveau Code forestier et a ajouté 32 amendements au texte. Son administration a révélé par la suite les détails des changements proposés mais il est aujourd'hui bien difficile d'y voir tout à fait clair. Nous sommes en train d'analyser le texte. Ce qui est sûr, c'est que le Code forestier actuel reste en vigueur et que le texte approuvé par Dilma Rousseff doit encore repasser devant le Sénat et la Chambre des députés pour une approbation finale...

Un texte de loi vidé de sa substance

Le Code forestier existe au Brésil depuis 76 ans. Il s’agit du premier texte légal que ce pays s’est donné pour protéger ses forêts et bien sûr celles d’Amazonie. Ces derniers mois, le Congrès brésilien a systématiquement vidé ce texte légal de sa substance au point de le rendre inopérant pour protéger les forêts.

«La déclaration floue de la présidente brésilienne ne garantit pas que l’Amazonie sera protégée, commente depuis le Brésil Paulo Adario, de Greenpeace Brésil. Dilma  Rousseff ferait mieux de chercher à mettre sur pied une loi qui protège effectivement les forêts plutôt que de se contenter de rectifier le tir. Une initiative de Greenpeace en vue d’une loi visant à obtenir un taux zéro de déforestation a été lancée en ce sens. »

La décision du gouvernement brésilien intervient quelques semaines seulement avant la tenue au Brésil, du Sommet sur le développement durable Rio+20. Dilma Rousseff est supposée se servir de cette réunion internationale pour mettre en évidence les avancées environnementales du Brésil. Son attitude dans le dossier du nouveau Code forestier remet cette intention en question.

Le Rainbow Warrior se trouve actuellement au Brésil où il s’emploie à dénoncer  les menaces qui planent sur la forêt amazonienne et à promouvoir l’initiative de Greenpeace en vue du projet de loi Zéro déforestation. Jusqu’à présent, un quart de million de Brésiliens ont signé cette initiative – réservée aux ressortissants brésiliens – pour ce projet de loi dont l’objectif est de garantir une déforestation zéro de la forêt amazonienne.

Nouveau projet pour garantir par la loi l’avenir des forêts

S’il obtient l’aval présidentiel, ce nouveau projet de loi pourrait être transformé en loi à part entière. Greenpeace demande à Dilma Rousseff de tenir compte du point de vue exprimé par les Brésiliens et les signataires de la pétition qui vient de lui être adressée. Elle pourra ainsi mettre son pays sur le chemin d’un développement réellement durable.

greenpeace - déforestation zéro de la forêt amazonienne - Dilma Rousseff

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