Anvers: le projet de centrale au charbon a du plomb dans l'aile

Actualité - 17 septembre, 2010
Les autorités provinciales refusent d'octroyer un permis d'environnement pour la construction d'une nouvelle centrale au charbon dans le port d'Anvers. Cette décision compromet sérieusement les plans de l'électricien allemand E.ON. Pour Greenpeace et ses sympathisants, c'est une belle victoire partagée avec toutes les associations de défense de l'environnement qui se sont elles aussi toujours opposées au projet.

Et il s'agit bien évidemment aussi d'une excellente nouvelle pour le climat. La centrale envisagée par E.ON pourrait émettre jusqu'à 6,3 millions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de 3 millions de voitures ou 8% des émissions totales de CO2 en Flandre. Le CO2 n'est pas la seule nuisance à craindre. En effet, la centrale anversoise pourrait également émettre des quantités astronomiques de particules fines dans l'atmosphère. Rien ne serait plus absurde dans un monde où les réductions de gaz à effet de serre sont partout de mise.

474 plaintes

C'est en mai dernier qu'E.ON s'est adressée aux autorités provinciales anversoises pour l'obtention du permis d'environnement. Greenpeace, le Bond Beter Leefmilieu, le WWF et Natuurpunt ont pris la balle au bond et se sont opposés à cette demande. Les sympathisants de Greenpeace ont eux aussi été mis à contribution. 474 réclamations ont été enregistrées. Autant de voix qui ont finalement été entendues... Il est vrai que la ville d'Anvers et l'agence flamande pour l'environnement (VMM/de Vlaamse Milieumaatschappij) ont également émis des avis négatifs. Sur quelle base la province d'Anvers s'oppose-t-elle au projet ? Tout simplement sur l'immense impact négatif qu'il aurait pour l'environnement.

L'année dernière, Kris Peeters faisait savoir qu'il renonçait à la construction de la centrale au charbon à Anvers.

Il y a quelques mois, le ministre-président flamand, Kris Peeters, avait déclaré publiquement qu'aucune nouvelle centrale au charbon ne verrait le jour à Anvers. C'était après une série d'actions de protestation pendant lesquelles Greenpeace l'avait directement pris à partie. Tout cela n'avait pas empêché E.ON de revoir sa copie et de tenter à nouveau d'imposer son "usine à CO2". Heureusement, la province d'Anvers vient de lui infliger un nouveau camouflet. E.ON pourrait encore aller en appel auprès du ministre flamand de l'Environnement pour obtenir l'autorisation convoitée. La vigilance reste de mise.

Facebook on move, bof !

Le monde virtuel est également un secteur que Greenpeace tient à l'oeil même si elle en apprécie l'infini potentiel. Mark Zuckerberg, le grand manitou de Facebook est ainsi dans le collimateur. En janvier dernier, il a annoncé la construction d'un bâtiment qui devrait fonctionner... au charbon ! 500.000 fans de Facebook lui ont signifié qu'il ferait mieux de passer aux énergies renouvelables mais il n'a visiblement toujours pas changé son fusil d'épaule.

Visionnez le film et aidez-nous à pousser Facebook dans la bonne direction.