C’est ça, la vie sur l’Esperanza

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Actualité - 24 juillet, 2014
Après une action menée contre les forages pétroliers de Statoil en Norvège, l’Esperanza, un de nos trois navires, est à Amsterdam pour un entretien. Durant son voyage retour du Grand Nord vers les Pays-Bas, notre photographe a pris quelques clichés, témoins de la vie à bord du bateau.


07h30: tout le monde debout !

Chaque matin, un des membres de l’équipage se charge de réveiller l’ensemble du navire. La plupart du temps, il s’agit de la personne qui était de garde la nuit, sur le pont. Tous les occupants du bateau partagent une cabine ; seuls les “haut gradés”, comme le capitaine et l’ingénieur en chef, disposent de leur cabine personnelle, avec plus d’espace, sur le pont supérieur. Un petit truc pour bien dormir et ne pas trop bouger la nuit quand la mer est déchaînée ? Utilisez des coussins ! En en mettant un ou plusieurs sous le matelas, votre position sera bien plus stable.


L’Esperanza consomme environ trois tonnes d’eau par jour. Il produit son eau douce à partir d’eau de mer, via un système de filtration par osmose inverse et un vaporisateur qui utilise la chaleur résiduelle du moteur du navire. Les douches, mais aussi les toilettes, sont équipées de poignées pour vous accrocher lorsqu’il y a une tempête en mer.


8h – 9h: frotter… souffler !

Tout le monde, sur le navire, est supposé aider à nettoyer les lieux chaque matin. Les responsables de campagne s’y mettent aussi ! Vous avez le choix : nettoyer les toilettes, passer la serpillière, ranger la cuisine, faire la lessive, etc. Sur le cliché ci-dessus : l’Argentine Ana Carla Martinez Lonatz astique la hotte de la cuisine pour enlever la graisse.


8h: l’équipage commence sa journée de travail

Une des deux machines à laver a pris feu il y a quelques mois et est, depuis lors, inutilisable. Sur le cliché ci-dessus : les ingénieurs Paul Juswal d’Inde et Raoul Kowsoleea de Curaçao s’attèlent à réparer la machine.

 
L’équipage travaille trois mois à bord et passe ensuite trois mois à la maison. Sur le cliché ci-dessus : le médecin ukrainien Valeriy Kharchenko, qui vient tout juste d’arriver, contrôle les dates de péremption de la réserve de médicaments. 


Le pont du navire est occupé 24 h sur 24. Sur le cliché ci-dessus : le matelot italien Cristian D'Alessandro (à gauche) et le second Dinko Lisica (Croatie, à droite) sont de garde. Le maître d’équipage Tereapii Williams, originaire des Iles Cook (au milieu), est présent pour discuter des travaux d’entretien des prochains jours.

 


L’Esperanza dispose de deux moteurs électriques et d’un moteur diesel, et économise (transmission diesel-électrique), en moyenne, 2000 litres de carburant par jour. Sur le cliché ci-dessus : le mécanicien néerlandais Mannes Ubels désactive une alarme. Il est responsable des systèmes de propulsion, de l’épuration de l’eau, de la production d’eau potable et du chauffage. Durant la nuit, il est en « stand-by ». Une alarme installée dans sa cabine le tient en éveil en cas de problème. 


Sur le cliché ci-dessus : l’opérateur radio australien Neil Brewster fixe l’un des câbles – il y en a des centaines - de la salle radio. Il est responsable de la communication à bord, de l’électronique, du matériel informatique, des e-mails, de l’envoi des images pendant les actions en mer, etc. Il surveille également minutieusement le nombre de kilobytes utilisé par chacun. La connexion Internet en Arctique est chère et donc limitée.


Pour les matelots et les bénévoles, il y a toujours une liste de petits travaux d’entretien à accomplir. L’Esperanza a été construit en 1984. Il a fait office, durant plusieurs années, de bateau-pompe dans la marine russe avant d’être investi en 2000 par Greenpeace après une rénovation approfondie. Sur le cliché : le matelot Boaz Bala Behulu (Iles Salomon) effectue des travaux de peinture sur le pont arrière.


17h: Si la mer le permet, une session de fitness est organisée quotidiennement sur le pont réservé à l’hélicoptère. 

 

12h et 18h : l’heure des repas

Deux fois par jour, le chef indien Babu Bhaskaran Pillai prépare un buffet pour tout l’équipage. Sur le cliché ci-dessus : le caméraman chypriote Stephen Nugent remplit son assiette. Au menu : poulet grillé, fallafel, humus, salade, riz, dahl, pommes de terre rissolées et navets, sauce paprika douce et tofu frit.


Le dimanche est le seul jour libre de l’équipage. Cette journée est utilisée pour téléphoner à la famille, communiquer avec les amis sur Skype, jouer de la guitare dans le lounge, etc. Sur le cliché : le matelot Apisalome Waqanisau (Iles Fidji) regarde un film dans sa cabine.

 

23h: alarme croque-monsieur

Il s’agit de l’appareil secret dont se sert l’équipage en cas de mer déchaînée ou d’actions. La vie à bord peut être difficile, les croque-monsieur ont de quoi « rebooster » quand il le faut. Mais la préparation de ces petits plaisirs n’est pas sans danger vu que l’appareil se trouve en-dessous d’un détecteur de fumée (il y en a des dizaines à bord). Et si l’alarme se déclenche ? Le responsable y va de sa poche et offre une bière à tout l’équipage ! Le dernier en date était l’électricien Paul, le 6 juin à 13h…

Souhaitez-vous devenir bénévole sur un navire de Greenpeace ?



 


 

 


 

(Non-inscrit ) Eco Flo dit:

Je me suis intéressée de près à Greenpeace, jusqu'à ce que je comprenne que cette association est pourrie jusqu'à...

Posté 28 juillet, 2014 à 19:10 Signaler un abus Répondre

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Greenpeace België dit:

Bonjour Eco Flo,

Je suis activiste pour Greenpeace depuis plusieurs années et désormais,
je travaille pour l'organisation de manière temporaire. Vous semblez
nourrir pas mal de frustration à l'égard de Greenpeace, j'aimerais
répondre à certaines de vos affirmations. Il est vrai que nos activistes
ne déterminent pas le contenu et le déroulement de nos actions, ce qui
peut vous donner le sentiment de n'être qu'un pion. Ce n'est pas le cas.
Toutes nos actions nécessitent énormément de préparation, avec des
personnes expérimentées. Car nous voulons qu'elles soient aussi
efficaces que possible. Et nous tenons à ce que nos activistes soient en
sécurité. C'est pourquoi il nous est très délicat, voire impossible,
d'impliquer des bénévoles lors d'une préparation d'action. Cependant,
après coup, nous leur donnons toujours voix au chapitre et tenons compte
de leurs remarques. Chacun est toujours libre de prendre part à une
action ou non, sans aucune rancune de part et d'autre.

Cette "confidentialité" nous permet de nous pencher, au mieux, sur les
conséquences légales de chacune de nos actions. Et à ce niveau, je me
dois de vous contredire. Nos activistes ne sont absolument pas
abandonnés à leur triste sort en cas de procédure judiciaire. Dans tel
cas de figure, Greenpeace prend toute la procédure à son compte et
accompagne les activistes. Vous affirmez également que Greenpeace envoie
les activistes là où le staff, les employés de l'organisation ne veulent
pas aller. C'est totalement faux. Bon nombre de nos employés sont
eux-mêmes des activistes et prennent de temps à autre un jour de congé
pour pouvoir contribuer à l'une de nos actions.

Vous avez probablement été activiste à nos côtés par le passé mais vous
semblez bien méconnaître notre manière de travailler. C'est d'ailleurs
dommage que vous fassiez part de votre mécontentement de cette façon,
alors que nous sommes toujours prêts à ouvrir le dialogue de manière
constructive. Votre écriture engagée montre qui plus est que vous aussi
vous avez envie de contribuer au changement, à un monde meilleur. Le
prochain lancement de notre plate-forme digitale Greenwire pourrait
d'ailleurs vous intéresser. Elle favorisera l'interaction entre nos
bénévoles, leur permettra de faire connaissance en ligne et de créer, au
nom de Greenpeace, des événements qu'ils auront eux-mêmes choisis et
construits pour soutenir l'une de nos campagnes ou pour dénoncer une
autre problématique environnementale. Greenpeace sera là pour les aider
mais les bénévoles seront réellement les acteurs, les organisateurs de
leur action, dans la région qu'ils auront déterminée. Dans certains
pays, comme aux Pays-Bas, Greenwire est active depuis un peu certain
temps et connait d'ailleurs un beau succès.

Peut-être est-ce là un engagement qui vous conviendrait mieux, avec
davantage d'autonomie ? Dans ce cas, continuez à surfer sur notre site
Internet, vous en saurez plus dans les semaines à venir !

Bien à vous,

Sabine Huyghe, volunteers coordinator, Greenpeace Belgique

Posté 31 juillet, 2014 à 20:08 Signaler un abus Répondre

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