Suivez en direct le trajet du train.
Tenez le train à distance, participez à notre action de protestation en ligne.
Mise à jour : ce matin aux Pays-Bas, l'action a duré environ trois heures, en Belgique, elle a duré une petite heure. Les trente militants en Belgique ont été arrêtés. En fin d'après-midi, le train a quitté le territoire belge.
Par Anvers et Gand
C'est la première fois depuis six ans que l'on assiste à un tel transport de déchets nucléaires hautement radioactifs depuis Borssele. Les transports controversés ont été interrompus suite à une modification de la législation en France.
En Belgique, le train devrait passer par Essen puis par Anvers, Saint-Nicolas, Gand et Mouscron. Dans ces localités, près d'un million de personnes sont directement concernées par le passage de ce convoi.
Le convoi est composé de trois containers de combustible radioactif usé. La quantité de radioactivité de l'ensemble des containers est comparable à celle libérée – selon les estimations officielles - lors de l'accident de Tchernobyl. Selon les documents délivrés lors de l'autorisation du transport, tous les containers contiennent en effet 651 PetaBequerel de radioactivité.
Un procédé qui a fait son temps
« Ce transport est symptomatique du problème insoluble des déchets nucléaires, explique Joëlle Hérin, responsable de la campagne energie. Pour chaque trajet vers la France, il faut compter plusieurs convois radioactifs au retour... »
Les Pays-Bas sont d'ailleurs les derniers clients étrangers de l'usine de retraitement de La Hague, après la décision de la Belgique, l'Allemagne, la Suisse de ne plus renouveler leurs contrats.
Manque de transparence
Avant le départ du train, Greenpeace a informé les bourgmestres des communes concernées. Le bourgmestre de Gand, Danël Termont a pris ses responsabilités et a déposé une action en référé. Le tribunal de première instance de Gand a rejeté l'argument de l'extrême urgence parce qu'un transport similaire a eu lieu le 12 mai dernier. Tout comme Greenpeace, Daniël Termont demande à l'AFCN (Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire) de rendre publique l'autorisation qui a été donnée pour la Belgique. Aux Pays-Bas, l'autorisation a été publiée.
L'objectif de cette action est d'éviter l'entrée du convoi nucléaire en Belgique et d'exiger des Pays-Bas l'arrêt du retraitement et la fermeture de la centrale nucléaire de Borssele afin d'éviter la production de nouveaux déchets.
La Belgique doit tout autant sortir du nucléaire. C'est pourquoi le futur gouvernement doit respecter la loi de sortie du nucléaire et fermer les réacteurs de Doel et Tihange entre 2015 et 2025.
Vous souhaitez agir ?
Pour marquer votre opposition au passage de ce convoi nucléaire aux Pays-Bas, Belgique et en France, participez à notre action de protestation en ligne et tenez le train à distance.
www.nucleaire-voie-sans-issue.be.
Plus d'info sur le sujet
Greenpeace a organisé quatre actions pour bloquer le train : deux aux Pays-Bas et deux en Belgique.