Actualité - 15 janvier, 2013
Les experts n'arrivent visiblement pas à s'accorder quant à la sécurité des réacteurs nucléaires Doel-3 et Tihange-2. Greenpeace demande pour cette raison que toute la transparence soit faite autour des avis rendus. S'il n'y a pas de consensus scientifique, le gouvernement n'a pas d'autre choix que la fermeture définitive des deux réacteurs.
L'AFCN aurait dû remettre ce mardi au gouvernement le rapport faisant suite à l'analyse de l'origine et la nature exacte des fissures déplorées en 2012 dans les cuves des réacteurs de Doel-3 et Tihange-2. Or, cela n'a pas été le cas et selon diverses sources médiatiques, ce délai serait imputable à des divergences au sein du corps scientifique.
“Si les scientifiques n'arrivent pas à des conclusions concordantes, il est évident que notre gouvernement n'a pas d'autre choix que d'exclure la réouverture des deux réacteurs incriminés, estime Eloi Glorieux, responsable de la campagne nucléaire de Greenpeace. Dans un rayon de 30 km autour de Tihange, on ne trouve pas moins de 840.000 personnes. Du côté d'Anvers, ce chiffre s'élève à 1,5 million de citoyens.... Le gouvernement a le devoir de garantir la sécurité de la population, pas de préserver les intérêts du secteur nucléaire.”
La présence de milliers de fissures dans les cuves d'un réacteur nucléaire est en soi un phénomène inquiétant et un risque injustifié. La semaine dernière, un rapport d'experts indépendants évoquait la possibilité de fracture si la pression thermique sur les fissures était trop forte.
La sécurité d'approvisionnement n'est pas en danger
Dans sa note de politique générale, le secrétaire d'état à l'Energie, Melchior Wathelet a déclaré que la fermeture définitive de Doel-3 et Tihange-2 ne mettait pas notre approvisionnement en danger. Cet argument ne peut donc pas être invoqué pour remettre les deux réacteurs nucléaires fissurés en service.