Durban : les pollueurs ont gagné !

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Actualité - 11 décembre, 2011
Le sommet sur le climat s'est achevé tard dans la nuit de dimanche en Afrique du Sud et plus que jamais la montagne a accouché d'une souris. Les décideurs réunis autour de la table ont visiblement accordé plus de crédit aux industries polluantes qu'à ceux qui paieront le réchauffement planétaire au prix fort.

Il ressort de la « Durbandade finale » que les États-Unis ont joué un rôle dévastateur dans le processus en insérant une clause qui permettra de rendre le prochain accord planétaire non contraignant. Si cette faiblesse dans l'accord devait être exploitée, on peut alors s'attendre à un véritable désastre. L'accord devrait rentrer en vigueur à partir de 2020, ce qui ne permettra pas de renforcer l'intensité des réductions de CO2 indispensables pour le climat.

« Le pire, commente Arnaud Collignon qui a suivi, le processus de négociations depuis Bruxelles, c'est que les scientifiques nous ont prévenus. Ce qui est actuellement sur la table, n'est absolument pas suffisant pour nous prémunir des conséquences les plus dramatiques du changement climatique. »

Tout sauf ambitieux, contraignant et solidaire

On se souvient qu'une des principales revendications de Greenpeace et de l'ensemble du mouvement environnemental était d'obtenir un accord ambitieux, contraignant et solidaire. Malgré une mobilisation permanente pendant les deux semaines du sommet, on en est loin.

« Ce qui a été engrangé n'est rien de plus qu'un accord volontaire qui risque de s'effilocher au cours des dix prochaines années. Cela ne nous permettra pas de maintenir l'augmentation des températures planétaires sous le seuil des 2° C, seuil préconisé par les scientifiques. »

Écoutons les gens, pas les pollueurs

Face à un tel désastre, il faut se rappeler la responsabilité historique des pays industrialisés comme la Belgique qui ont injecté dans l'atmosphère des quantités astronomiques de CO2. Et surtout garder à l'esprit que les pays les plus pauvres de la planète paient - ou paieront - le plus lourd tribut au dérèglement climatique. C'est pourquoi Greenpeace a manifesté en brandissant la bannière Listen to the people not to the polluters. On en est malheureusement loin.

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