Actualité - 25 octobre, 2013
Après des années d’études menées pour solutionner les problèmes de mobilité en région bruxelloise, le gouvernement flamand a tranché et s’est prononcé ce vendredi en faveur d’un élargissement du Ring.
Le gouvernement a en effet opté pour un scénario qui scinde la
circulation de transit et la circulation locale. Concrètement : à
l’ouest, entre la E40 et la A12, on retrouvera 2X3 bandes de circulation
pour la circulation de transit et 2x2 bandes pour le trafic local. Dans
la partie centrale, entre l’A12 et l’E19, il y aura trois voies pour la
circulation de transit et une voie pour la circulation locale. Enfin,
dans la zone Zaventem, entre l’E19 et l’E40 (direction Leuven), on
retrouvera 2x3 bandes pour la circulation de transit et 2x2 bandes pour
le trafic local.
Une décision irresponsable...
Une « optimalisation », et non un élargissement pur et simple du Ring, selon la Ministre Flamande de la Mobilité Crevits. Une décision irresponsable pour Greenpeace, qui juge la politique climatique du gouvernement flamand totalement catastrophique. « En ces temps de crise, il est complètement irresponsable de dépenser des centaines de millions d'euros pour créer des routes supplémentaires qui ne solutionneront pas les problèmes de mobilité, de circulation de transit et qui ne renforceront pas la sécurité routière. », commente Joeri Thijs, chargé de campagne transport/climat pour Greenpeace Belgique.
L'étude d'impact environnemental du Ring montre qu'un élargissement n'aura quasiment pas d'influence sur les problèmes de mobilité en région bruxelloise. Pire, l'étude annonce même, à terme, une circulation encore plus dense.
...et néfaste pour le climat
« Cette décision est non seulement mauvaise pour la mobilité mais elle est également néfaste pour notre climat », ajoute Joeri Thijs. « Un Ring élargi fera augmenter les émissions de CO2 de façon vertigineuse et la Belgique n'atteindra pas ses objectifs climatiques européens d'ici 2020. »
Greenpeace plaide pour un tout autre scénario, qui favoriserait un aménagement judicieux du territoire et s’engagerait totalement pour la mise en place d'une fiscalité verte, d'une meilleure offre de transports en commun et de pistes cyclables. Un scénario respectueux du climat qui réduirait les embouteillages, les émissions de CO2 et qui renforcerait la sécurité routière.
« La décision politique est tombée mais Greenpeace ne cessera certainement pas de marquer son opposition à l’élargissement du Ring », conclut Joeri Thijs. « A travers les procédures d’autorisation qui vont suivre, nous allons contester cette décision irresponsable. »