La Belgique doit s’en tenir à la loi de sortie du nucléaire !

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Actualité - 4 juillet, 2012
Des militants de Greenpeace ont rendu visite ce matin à l’ambassade belge aux Pays-Bas et en Allemagne. Leur message ? La Belgique doit fermer - comme le prévoit la loi - trois réacteurs en 2015. Une lettre a été remise aux ambassadeurs de ces pays voisins et donc concernés par le risque nucléaire. Une action symbolique a été menée depuis Berlin.

Sortie du nucléaire: des militants de Greenpeace ont rendu visite ce matin à l’ambassade belge aux Pays-Bas et en Allemagne. Leur message ? La Belgique doit fermer - comme le prévoit la loi - trois réacteurs en 2015.

Les trois réacteurs concernés par une fermeture en 2015 sont Doel 1, Doel 2 et Tihange 1. Ces réacteurs ont été construits dans les années 1970. On envisageait à l’époque de les faire fonctionner pendant 30 ans. La durée de vie de ces réacteurs a été prolongée une première fois de dix ans. Le gouvernement Di Rupo envisage actuellement une nouvelle prolongation.

Risque nucléaire sans frontière

Prolonger leur durée de vie constituerait une erreur grossière qui aurait des conséquences pour la Belgique et ses voisins. La centrale nucléaire de Doel (Anvers) se trouve à quelques centaines de mètres  à peine de la frontière avec les Pays-Bas et à 25 km de Roosendael. La centrale nucléaire de Tihange (Huy) se situe à 40 km de Maastricht. Aix-la-Chapelle n’est qu’à 60 km de Tihange. Le risque nucléaire ne connaît pas de frontières et les réacteurs que l’on se propose actuellement de prolonger n’obtiendraient aujourd’hui aucun permis. Ils ont été construits à l’époque où les ordinateurs fonctionnaient avec des cartes perforées ! Même bien entretenus, ils sont vétustes.

Responsabilité civile

Le soutien de Greenpeace Pays-Bas et de Greenpeace Allemagne s’explique par le risque de contamination et la difficulté d’évacuer des centres urbains (Aix-la-Chapelle compte par exemple 265.000 habitants). Mais aussi par la responsabilité civile limitée de l’opérateur nucléaire. En d’autres termes, qui paie en cas de pépin grave ? Deux éléments essentiels : cette responsabilité civile est limitée à 1,2 milliard d'euros. Ce qui revient à dire que GDF Suez Electrabel fait porter sur l’ensemble de la société le risque lié à ses activités commerciales. Des assureurs allemands ont récemment estimé à 6.009 milliards d’euros le coût d’un accident nucléaire en Allemagne. Autant dire impayable !

Sortir du nucléaire pour entrer dans l’ère des renouvelables

Le respect de la loi de sortie du nucléaire - inscrit dans l’accord gouvernemental - s’impose pour d’autres raisons. Tant que le nucléaire sera omniprésent sur le réseau, l’essor des renouvelables sera freiné. Pour respecter le calendrier de sortie, nous avons besoin de miser sur l’efficacité énergétique, de renforcer nos connexions avec les Pays-Bas pour intensifier les importations d’énergie propre et renouvelable et d’une période de transition en maintenant les centrales TGV (moins dangereuses que les centrales nucléaires) en service pendant quelques années.

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