Actualité - 3 novembre, 2010
La Commission européenne a présenté ce 3 novembre sa proposition pour une nouvelle directive Euratom portant sur les déchets nucléaires. Ce projet entend promouvoir l'option d'un stockage sous-terrain. Pour Greenpeace, cette option est totalement inacceptable notamment en raison de sa dangerosité. Il va sans dire que cette option n'a pas pu être testée préalablement. Il est dés lors étonnant que la Commission puisse la présenter comme telle...
L'enfouissement définitif signifie que les déchets radioactifs ne seraient plus accessibles notamment si une solution devait enfin être trouvée pour réduire leur radioactivité.
Il ne pas fallu attendre la présentation de ce 3 novembre pour que Greenpeace soit sur ses gardes quant aux conséquences du point de vue de la Commission. Il est en effet à craindre que les états membres se rallient au point de vue défendu par la Commission et n'investissent dans des sites d'enfouissement en profondeur pour se débarrasser des encombrants déchets hautement radioactifs.
Non, le problème est loin d'être résolu
Greenpeace a, par ailleurs, eu la nette impression que la finalité du document de la Commission n'était autre que de nous persuader que le problème du stockage des déchets nucléaires était en passe d'être résolu. Or, il n'en est rien et la première urgence serait de réduire la menace que ces déchets font peser sur l'avenir de la planète. Leur radioactivité sera présente pendant un laps équivalant à celui de l'histoire totale de l'humanité. Du jamais vu !
En Belgique, la question des déchets nucléaires est également d'actualité. Des plans sont en cours d'élaboration et l'option de l'enfouissement dans les couches géologiques de Campine est sérieusement avancée par l'ONDRAF (organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies ), l'institut en charge de la gestion des déchets radioactifs.
Hors de tout contrôle pendant des siècles et des siècles
Dans les 23 communes concernées, cette perspective ne fait pas que des heureux. L'enfouissement définitif signifie que les déchets radioactifs ne seraient plus accessibles notamment si une solution devait enfin être trouvée pour réduire leur radioactivité. Pour Greenpeace, il serait préférable de stocker les déchets en surface. « Il est vrai que leur stockage devra être envisagé pendant des siècles et des siècles, précise Eloi Glorieux de la campagne nucléaire de Greenpeace Belgique, et que la perspective d'un contrôle régulier de leur radioactivité et de la résistance des matériaux utilisés pour leur stockage est le minimum que l'on puisse assurer à la population. »
Greenpeace a récemment organisé un séminaire au cours duquel deux scientifiques indépendants ont exposé leurs conclusions quant à la direction que la Belgique semble vouloir prendre – via l'ONDRAF – en matière de stockage des déchets hautement radioactifs. L'un et l'autre ont confirmé qu'il était prématuré et inopportun d'envisager l'enfouissement des déchets dans notre sous-sol et qui plus est de manière définitive.
Greenpeace a également produit un document de deux pages analysant la proposition de la Commission dans le cadre de la directive Euratom.
Lien vers document GP/commission : http://www.greenpeace.org/eu-unit/press-centre/policy-papers-briefings/proposed-nuclear-waste-directi