Le CD&V remet en cause l'accord gouvernemental

Actualité - 18 juin, 2012
« En décidant de maintenir notre dépendance vis-à-vis de centrales amorties et dépassées, le CD&V remet l'accord gouvernemental en cause ». C'est là une déclaration faite par les organisations environnementales Greenpeace, IEW et Bond Beter Leefmilieu en réaction à un plan Energie en 10 points réalisé par les démocrates-chrétiens.

Avec son plaidoyer pour prolonger de dix ans la durée de vie des trois plus anciens réacteurs nucléaires, le CD&V va directement à l'encontre de l'accord gouvernemental qui entend respecter la loi sur la sortie progressive de l'énergie nucléaire. « Prolonger la durée de vie de ces réacteurs aura pour effet de décourager de nouveaux investisseurs et de mettre véritablement en péril notre approvisionnement énergétique futur », selon Arnaud Collignon de Greenpeace. Et il poursuit : « Prolonger la durée de vie des plus anciens réacteurs dans un pays densément peuplé comme la Belgique équivaut à jouer à la Roulette Russe ».

Certains points repris dans le plan du CD&V semblent être repris de manifestes rédigés par le passé, qui ne correspondent plus à la réalité d'aujourd'hui. Par exemple, plaider pour une autarcie complète en matière d'électricité est le plus sûr moyen de s'assurer un approvisionnement énergétique instable et impayable. Si nous voulons un approvisionnement énergétique durable et payable pour tous, nous devons miser sur un marché de l'énergie uni au niveau européen.

Si le CD&V veut véritablement aller vers un approvisionnement énergétique sûr, payable et durable pour tous les ménages belges, il doit se prononcer sans hésiter pour la fermeture des trois plus anciens réacteurs en 2015.