Non, le nucléaire sûr n'existe pas !

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Actualité - 7 décembre, 2011
Greenpeace a démontré ce 5 décembre que les centrales nucléaires françaises n'avaient rien de forteresses imprenables. Huit militants se sont introduits tôt ce matin dans la centrale de Nogent-sur-Seine, située à 95 km de Paris. L'action vise à démontrer une des failles des stress-tests. Pour Greenpeace, le gouvernement français doit revoir sa copie : l'audit qu'il a commandité après Fukushima ne tient pas compte d'une possible intrusion humaine...

L'action s'est déroulée dans la centrale la plus proche de Paris, dans le département de l'Aube.

Découvrez où se situe Nogent-sur-Seine :


Agrandir le plan

et suivez par vidéo interposée les premiers moments de l'action :


Premières images de l’action de Greenpeace... par NewscastWire

Dans le même temps, on apprenait que d'autres militants se trouveraient dans l'enceinte d'autres centrales....

“Cette présence non-violente au cœur même des installations nucléaires françaises prouve leur extrême vulnérabilité“, analyse Sophia Majnoni d’Intignano, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France. “Bien qu’alertées par notre première action à la centrale de Nogent-sur-Seine de ce matin, les autorités n’ont pas repéré les militants qui ont réussi à pénétrer plusieurs sites pour délivrer pacifiquement leur message : le nucléaire sûr n’existe pas.”

Quelles leçons doit-on tirer de cette action ?

De simples militants, aux intentions pacifistes et disposant de peu de moyens, sont parvenus à atteindre le cœur d’une centrale nucléaire. C’est la preuve flagrante que les dispositifs de sécurité existants sont tout à fait insuffisants. Et pourtant, l’audit sur la sécurité des installations nucléaires commandité par le gouvernement français suite à la catastrophe de Fukushima ne prend pas en compte le risque d’intrusion humaine. C’est très inquiétant.

Stress tests

Des actions similaires ont eu lieu en Belgique à Tihange et Doel, en 2006 et ont débouché sur des aménagements de l'accès aux centrales. L'objectif était alors de dénoncer la vétusté des centrales.

La preuve est donc faite que les stress-tests ne sont pas suffisants pour affirmer que l'accident nucléaire peut être écarté. Une situation que Greenpeace a récemment dénoncé en entamant la lecture des rapports provisoires rendus à l'Union européenne.

C'est pourquoi Greenpeace continue à défendre un futur sans nucléaire. Le gouvernement belge s'est engagé à respecter le calendrier de la loi de sortie du nucléaire. Greenpeace sera particulièrement attentive à ce que ce calendrier soit respecté. Un monde délivré de la menace nucléaire est aussi un monde où les énergies renouvelables pourront prendre leur essor. Lisez à ce sujet notre billet sur la sortie du nucléaire en Belgique.

Action Greenpeace France : la suite ?

Suivez le déroulement de l'action menée ce 5 décembre en France en lisant le liveblog de Greenpeace France.

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