Sécurité nucléaire

Le rapport final des stress tests est un coup dans l’eau !

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Actualité - 31 mai, 2012
En juin, la Commission européenne remettra au Conseil des ministres européens le rapport final des stress tests. Deux experts indépendants ont analysé pour Greenpeace ce rapport. Pour la Belgique, leurs conclusions sont édifiantes : on ferme Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 !

Le processus européen avait du bon mais il s’achève sur un constat : l’auto-évaluation du secteur ne nous garantit pas une meilleure sécurité, elle vise tout au plus à redorer le blason du nucléaire après Fukushima.

« Le rapport final manque de crédibilité, de transparence et d’indépendance, déclare Eloi Glorieux de la campagne nucléaire de Greenpeace. Les enseignements que l’on peut en tirer sont limités. Les stress tests européens ne constituent en aucune manière un baromètre fiable de la sécurité de nos centrales nucléaires. » Il est par exemple flagrant que l’analyse entreprise se limite à des scénarios prévisibles alors qu’à Fukushima comme à Tchernobyl, ce sont surtout une combinaison de facteurs impensables qui ont conduit à la catastrophe.

Experts indépendants

Greenpeace a demandé à deux experts indépendants d’évaluer le rapport final des stress tests réalisés pour une série de centrales européennes. Il ressort de leur analyse critique que trop peu de points de vue extérieurs ont été impliqués. C’est par exemple un ingénieur d’Electrabel qui s’est chargé d'évaluer la sécurité des centrales d’Electrabel… alors qu’une enquête sur le terrain et des contrôles auraient été nécessaires.

Belgique

Les deux experts indépendants mandatés par Greenpeace arrivent à la conclusion que les centrales belges ne sont pas aussi sûres qu’on veut bien nous le faire croire. Des éléments inhérents à leur concept expliquent ce point de vue : absence de système de ventilation filtrée, paroi unique pour certains réacteurs… La vétusté de nos plus anciens réacteurs – Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 ont largement dépassé la durée de vie de 30 ans pour laquelle ils avaient été construits – a été insuffisamment prise en compte. Par ailleurs, la centrale nucléaire de Tihange n’est pas suffisamment protégée contre le risque d’inondation.

Les autorités belges ont par ailleurs demandé à Electrabel de réaliser un rapport supplémentaire consacré au risque de chutes d’avions, aux attentats terroristes ou au sabotage. Ce rapport n’est toutefois pas public et ne peut donc pas être évalué par une instance indépendante. Y aurait-il anguille sous roche ?

En conséquence, Greenpeace demande :

  • L’implémentation immédiate de toutes les mesures liées à la sécurité nucléaire identifiées pendant le processus des stress tests ;
  • La fermeture des réacteurs de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 au plus tard en 2015 ;
  • La poursuite du processus “stress tests” pour le rendre véritablement complet et la révision des plans d’urgence off site ;
  • Un plan « Energie » national qui prépare la sortie définitive des 4 autres réacteurs belges entre 2022 et 2025.

Pour en savoir plus, consultez notre document résumant les conclusions des deux experts indépendants.

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