Pas d'actions aujourd'hui !

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Actualité - 11 février, 2010
Greenpeace n'a pas mené d'action à Bruxelles lors du sommet des chefs d'Etat européens ce 11 février. Les dix militants, qui en décembre dernier s'étaient présentés sur le tapis rouge déroulé à l'occasion du Sommet européen précédant le Sommet de Copenhague, dénoncent le prix que certains doivent payer pour leur participation à des manifestations pacifiques. Voici leur plaidoyer pour la liberté d'action.

De gauche à droite: Odin Heyligen, François Catzeflis, Rob Geleijnse, Jean-Louis Aroui, Jacques Vandenheede, Nadine Bruzzese et Wouter Jacob.

"Greenpeace ne mènera pas d'action à Bruxelles lors du sommet des chefs d'Etat européens ce 11 février. Pourtant, notre engagement pour le climat reste intact et nos demandes envers les chefs d'Etat européens inchangées. Un traitement imposant aux pays industriels des réductions de CO2 drastiques (et réalisées en grande partie sur leur territoire) et une attention particulière pour la situation spécifique des pays en voie de développement restent le cri de ralliement des citoyens préoccupés par les multiples injustices qui pourraient naître d'une approche timide des changements climatiques.

Ce combat était à mener avant le sommet de Copenhague et il le reste aujourd'hui. Cela, nous le savons tous. Cependant, ce que nous avons appris maintenant, c'est que l'engagement pour le climat, l'engagement pour les générations futures, a un prix. Quatre militants de Greenpeace l'ont payé en passant vingt jours de détention préventive au Danemark. Quelle diabolique action ont-ils commise ? Ils se sont invités de manière pacifique au dîner de gala de la Reine Margarethe pour s'adresser le plus directement possible à ceux qui ont en main les clés du problème, les chefs d'Etat du monde entier réunis pour le baroud final de Copenhague.

Aux Etats-Unis, d'autres militants de Greenpeace ont été traduits en justice pour avoir interpellé, par banderole interposée, le Président Obama depuis le Mount Rushmore et ses statues géantes des plus grands présidents de l'histoire américaine... Que pouvait-on lire sur leur banderole ? "America Honors Leaders, Not Politicians: Stop Global Warming" : les États-Unis apprécient les leaders, pas les politiciens bavards et avares en actes.

Quant à nous, le 10 décembre dernier, à Bruxelles, nous nous sommes présentés sur le tapis rouge emprunté par les chefs d'Etat de l'UE avec un message clair et direct à leur intention : l'Union européenne doit prendre ses responsabilités et tenir un rôle majeur pour garantir le futur de notre planète. Conséquences de cette action strictement non violente et pacifique : arrestations, saisies, poursuites, et probablement un procès à venir prochainement.

Trois actions, parmi beaucoup d'autres, pour une seule et unique cause, et trois exemples de crispation judiciaire à l'encontre de citoyens prêts à mouiller leur chemise pour s'adresser directement à nos dirigeants politiques. Pour des citoyens préoccupés de l'avenir de leurs enfants, de la qualité de leur environnement et de la solidité des leurs institutions, déployer une banderole, c'est-à-dire mettre une revendication sur la place publique, ne devrait pas être répréhensible et mobiliser autant la justice. A nos yeux, ces actions ne sont rien de plus que la réaction saine d'hommes et de femmes pour qui la démocratie n'est pas à sens unique."

Wouter Jacob (B)

Jacques Vandenheede (B)

Anthony Perrett (UK)

Tim Ratcliffe (UK)

Oliver Knowles (UK)

Jean-Louis Aroui (FR)

Nadine Bruzzese (FR)

François Catzeflis (FR)

Odin Heyligen (NL)

Rob Geleijnse (NL)

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