Page - 7 décembre, 2009
La bonne nouvelle d’hier soir a rendu mon réveil à l’aube beaucoup plus supportable: l’Afrique du Sud a annoncé son intention de réduire ses émissions de 34% par rapport au scénario business as usual pour 2020 et de 42% pour 2025. Le plus grand pays en développement d’Afrique veut atteindre son pic d’émissions entre 2020 et 2025. Un tel départ positif pour Copenhague, ça compte !
Les Sud-Africains dépassent ainsi largement les ambitions des
Indiens et des Chinois, mais qui sait, cela les encouragera
peut-être à aller un peu plus loin. Le premier pays qui devrait
sauter le pas est l'Union européenne. Depuis l'annonce des fameux
objectifs 20-20-20, nous n'avons plus observé d'important
leadership du côté européen, alors que les grands pays en
développement ont tous présenté des engagements clairs. Espérons
que les chefs politiques européens feront entendre leurs voix la
semaine prochaine et annonceront enfin l'objectif de réduction de
30% tant attendu. Et s'ils en mettent une petite louche de plus et
proposent sur le plan financier aussi des contributions sérieuses
et des engagements à long terme, l'UE suivra.
Il est clair que toutes les pièces du puzzle pour aboutir à un
bon accord sont présentes: texte des négociations, engagements
(même si ceux-ci pourraient être plus forts) et la présence des
chefs d'Etat et de gouvernement la semaine prochaine. Le résultat
sera-t-il parfait ? Loin de là. Pourra-t-il être suffisamment
solide et ambitieux pour pouvoir mettre pleinement à profit cette
opportunité unique d'arrêter le changement climatique ?
Certainement. La seule chose qui manque pour réaliser le puzzle,
c'est la volonté politique. Espérons que les ministres et les chefs
d'Etat et de gouvernement en apporteront dans leurs valises la
semaine prochaine à Copenhague !