Page - 10 décembre, 2009
Déjà entendu parler de Tuvalu? Non? Tuvalu est un petit Etat insulaire dans l’Océan Pacifique –l’une de ces îles qui risquent d’être englouties si le niveau de la mer continue à monter suite aux changements climatiques. Tuvalu est aussi l’un de ces petits pays qui souhaitent un accord climatique ambitieux. Pour ces pays, c’est une question de vie ou de mort.
Tuvalu, l'état insulaire, demande à Copenhageu que leur demande d’accord légalement contraignant soit discutée.
Cette année, leur délégation s'est fréquemment exprimée à ce
sujet. Aujourd'hui, ils y ont ajouté une couche. La principale
grande réunion prévue cette semaine à Copenhague, sous la
présidence directe du Ministre danois du climat, Connie Hedegaard,
a été annulée ce midi. Tuvalu voulait que leur demande d'accord
légalement contraignant soit discutée.
Les grands pays en développement - l'Inde, la Chine et l'Afrique
du Sud - ne le voulaient pas. Ils craignent qu'un accord trop
ambitieux n'entrave leur développement économique. Ha! La vérité
sort enfin. Tuvalu n'a pas accepté que la discussion se poursuive
seulement en coulisses. Et la session a été levée là-dessus. Ce qui
a valu à Tuvalu le tout premier 'ray of
the day', un prix spécial octroyé par les ONG, décerné très
exceptionnellement à un pays ayant des mérites particuliers en
matière de lutte contre les changements climatiques. Espérons
qu'il en sortira quelque chose.
Les pays industrialisés se sont d'ailleurs tus lors de la
session de négociation de ce midi. Est-ce pour ne pas devoir avouer
qu'ils pensent la même chose que l'Inde et la Chine? Certains
peuvent en être raisonnablement soupçonnés. Je crois volontiers que
certains ont préféré se taire pour des raisons stratégiques et
espèrent finalement que le résultat ne soit pas légalement
contraignant. N'est-ce pas ce que l'UE a laissé échapper
récemment?