Page - 16 décembre, 2009
Les ministres belges ne manquent pas ici, à Copenhague, mais pour obtenir un rendez-vous, c'est une autre paire de manches. Hier, les ONG belges étaient attendues chez nos ministres régionaux. En fin de compte, on y est arrivé, partiellement.
Manifestation dans les rues de Copenhague à l'occasion du sommet climatique COP15
Exit Evelyne
Evelyne Huytebroeck, ministre bruxelloise de l'environnement,
représente la plus petite région de notre pays, mais est, dans ce
processus de négociation, la ministre régionale qui a le plus droit
à la parole. En ce moment, elle est la porte-parole belge au niveau
européen. Voilà pourquoi nous avions envie de lui parler. Mais des
problèmes au niveau de l'épuration des eaux à Bruxelles a tout
gâché : la ministre a dû rentrer en Belgique. Exit Evelyne
donc.
Tout sur Joke
Un moment historique: la toute première rencontre du mouvement
écologique avec la ministre flamande de l'environnement a eu lieu à
l'issue de beaucoup de difficultés. A mon sens, celle-ci a eu
beaucoup trop de marge pour concentrer l'entretien sur sa politique
en Flandre au lieu des négociations climatiques. Malgré tout, il y
a quelques points positifs à relever. Pour la première fois, nous
avons entendu un ministre CD&V dire que l'acceptation d'un
objectif de réduction de 30% des émissions en UE devait être
'débloqué'. La ministre Schauvliege a résumé comme suit l'ambition
globale de la Flandre (et de la Belgique) à Copenhague: - 30% et un
accord légalement contraignant. C'est plus ambitieux que ce que le
premier ministre Leterme a communiqué lors du sommet européen la
semaine passée. Si la Flandre veut réaliser cette ambition, Joke
devrait peut-être appeler Yves pour lui dire qu'à partir
d'aujourd'hui, la Belgique a bien une position claire.
Philippe le Vert
Ce ministre ne doit plus être convaincu. Nous le savions et nous
en avons eu confirmation lors de cet entretien. La rencontre a donc
porté davantage sur le rôle qu'il pouvait jouer pour que la
Belgique fasse usage de son temps de parole limité lors de la
coordination européenne afin de de sécuriser la position forte de
l'UE. En tant que ministre francophone, il a beaucoup plus accès à
tout ce qui est organisé ici dans le cadre de la Francophonie
mondiale. Dans ce cadre, il peut certainement contribuer à faire
disparaître la méfiance croissante de nombreux pays en
développement. Nous attendons donc de ce ministre vert qu'il mette
tout en œuvre pour garder la Belgique dans la course.
Enfin, nous essayons d'obtenir un rendez-vous avec nos ministres
fédéraux. Le passage de Charles Michel, lundi, était trop bref pour
le 'piéger', mais Paul Magnette et Yves Leterme peuvent être
certains que nous allons les coincer pour un entretien !