Le sommet de Copenhague peut encore être un succès

Actualité - 9 novembre, 2009
Vendredi s’est achevée à Barcelone la dernière série de discussions avant le sommet international sur le climat de Copenhague (à partir du 7 décembre). Une nouvelle fois, ces négociations préparatoires ont montré le faible engagement des pays industrialisés, en particulier des Etats-Unis.

Christophe Colomb pointe un doigt accusateur vers les Etats-Unis qui bloquent toute perspective d'accord à Copenhague.

Pour symboliser cette obstruction de l'administration américaine, des militants de Greenpeace ont déployé, à Barcelone, une banderole autour d'une statue de Christophe Colomb. On pouvait lire dessus : « Chaos climatique : qui est le coupable ? ».

Ce monument commémore la découverte des Amériques par l'explorateur. Aujourd'hui, il pointe le doigt en direction du pays qui est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre et bloque en même temps toute perspective d'accord à Copenhague.

Cette semaine, à Barcelone, les Etats-Unis ont une nouvelle fois pesé de tout leur poids pour s'opposer à la signature d'un accord légalement contraignant. Ils affichent de faibles objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Leur projet de loi sur le climat est plombé par de lourdes concessions accordées à l'industrie.

Le classement des chefs d'Etat place Barack Obama en dernier, avec la note de 0,8/10 ! L'attitude des pays en développement est bien plus constructive. La Chine est seconde de notre classement, suivie de peu par l'Inde. Contrairement à ce que l'on entend souvent, les grands pays émergents contribuent davantage à l'obtention d'un accord pour sauver le climat que l'Union européenne ou les États-Unis. Même si l'Indonésie et le Brésil doivent encore faire davantage pour stopper la déforestation, et la Chine pour réduire sa dépendance au charbon.

Copenhague peut échouer si le manque de courage politique et d'ambitions des leaders des pays industrialisés, Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy, se confirme. Mais Copenhague peut réussir! C'est encore possible. Il n'est pas trop tard pour faire de Copenhague le succès dont notre planète a besoin.