CO2 des voitures : les constructeurs automobiles font choux blanc

Actualité - 25 septembre, 2008
La commission Environnement du parlement européen a fait un pas vers une législation qui permettra de limiter l'impact des voitures sur le climat. Greenpeace y voit une victoire pour le climat et les consommateurs qui pourront bénéficier plus rapidement de voitures plus sobres. Plus de 11.500 Belges ont revendiqué une telle législation par le biais d'une pétition qui a été remise à Evelyne Huytebroeck, ministre bruxelloise de l'Environnement. Pour Greenpeace, les ministres de l'Environnement belges doivent renforcer le cap d'une législation réellement contraignante, afin de nous assurer des voitures moins énergivores.

Greenpeace remet les 11.729 signatures rècoltées à la ministre bruxelloise de l'Environnement Evelyne Huytebroeck en lui demandant de prendre le volant pour le climat.

Pour Greenpeace, il est particulièrement encourageant que les parlementaires européens n'ont pas cédé à la pression de l'industrie automobile. Par leur vote, les membres de la commission Environment se sont opposés à l'affaiblissement de la législative et à un nouveau report de sa mise en œuvre. Le parlement a également voté un objectif à long terme (2020) qui n'est hélas pas contraignant. 1)

"Sans ce vote, la législation en gestation aurait perdu toute sa substance, commente Joeri Thijs de Greenpeace, tant le lobby de l'industrie a été intense. Pour une fois, ce sont le climat et la démocratie qui ont gagné. Malgré le deal conclu entre deux grands groupes politiques, les parlementaires européns ont compris l'intérêt d'une législation qui impose la production de voitures émettant moins de CO2. Des normes contraignantes sont nécessaires si l'Union européenne veut réduire - d'ici 2020 - de 30% ses gaz à effet de serre. D'autant plus qu'il faudra envisager un taux de réduction supérieur pour lutter efficacement pour le climat."

Le résultat du vote au parlement européen servira de base aux discussions attendues dans les prochaines semaines entre le parlement, le Conseil des ministres européens et la Commission européenne. Au sein du Conseil, l'Allemagne défend bec et ongles les intérêts de son industrie automobile. La voix de petits pays comme la Belgique est d'autant plus importante pour conférer une certaine ouverture au débat. Greenpeace s'est rendu au cabinet de la ministre bruxelloise de l'Environnement, Evelyne Huytebroeck. Elle assure actuellement la représentation du gouvernement belge auprès de l'UE pour les questions environmentales. Elle se verra remettre les 11.729 signatures récoltées en Belgique et réclamant une législation européenne contraignante en matière de réductions de CO2 pour les nouvelles voitures. Greenpeace l'invitera aussi à "prendre le volant pour le climat". Pour rendre ses propositions bien concrètes, les pétitions lui seront remises avec un volant...

Le blog Greenpeace "The people's lobby" permet de suivre l'évolution du dossier.