Commerce de bois illégal : une nouvelle loi et du boulot pour les autorités belges !

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Actualité - 4 mars, 2013
La nouvelle loi européenne sur le commerce du bois vient d’entrer en vigueur. Désormais, la mise sur le marché de bois coupé illégalement est interdite. Elle représente un pas en avant considérable pour l’avenir des forêts tropicales. Mais sur le terrain, dans les pays producteurs comme chez nous, il reste beaucoup à faire pour la rendre efficace.

Le bois coupé illégalement au Congo RDC.

Cela fait des années que l’on a milité pour cette loi. Auparavant, lorsqu'on pouvait démontrer que du bois coupé illégalement entrait sur le marché européen, les autorités n’avaient aucun moyen juridique d’agir. Cette impunité freinait tous les efforts d’assainissement du secteur. La donne a changé. Le Règlement sur le Bois de l’Union Européenne (RBUE) vient d’entrer en vigueur, ce 3 mars.

Après les États-Unis et l’Australie, l’Union européenne s'est dotée d'une loi visant à assainir le commerce international du bois. A terme, elle pourra ainsi apporter sa contribution à la lutte contre la déforestation. Un must car l’Europe est un des principaux débouchés pour le bois provenant des derniers grands massifs de forêts tropicales (Amazonie, Bassin du Congo, Indonésie).


Illégalités à combattre

Dans des pays producteurs comme le Congo, de nombreuses illégalités entachent l’abattage du bois. Trop souvent, le bois est coupé hors des limites autorisées ou tout simplement, les volumes autorisés sont surpassés et le paiement des taxes est esquivé. Ces illégalités ont des implications importantes pour les pays producteurs. Elles débouchent souvent sur un manque à gagner important pour les économies fragiles de ces pays car elles représentent une forme d’évasion fiscale. Selon Interpol, la perte au niveau des recettes fiscales s’élèverait, au niveau mondial, à 10 milliards de dollars par an.

 Et, pour les populations locales, il n’est pas difficile d’imaginer à quel point, elles sont la dupe des multinationales coupables de ces «contournements» de la légalité, facilités par la corruption ambiante et la fragilité des instances de contrôle congolaises.


Bois du Congo : l'illégalité reste la norme

Greenpeace vient, à ce propos, de publier un nouveau rapport qui démontre - une fois de plus - à quel point le bois congolais présente clairement un risque extrêmement élevé. Car, à partir de maintenant, le secteur du bois européen aura à apporter la preuve d'avoir réduit au maximum tout risque d'importer du bois illégal. Et tout indique que cela reste une mission quasi impossible...


Une mission sur le terrain menée en février 2013 par Greenpeace a permis d'illustrer à quel point rien n'a changé malgré la perspective de l'entrée en vigueur de la loi EU. Une TV des Pays-Bas a accompagné cette mission et a publié le reportage suivant.

sitestat

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