Energies renouvelables: timides avancées à Bonn

Actualité - 6 juin, 2004
Du 1 au 4 juin s'est tenue à Bonn une importante conférence internationale sur les énergies renouvelables, réunissant les politiques, les industries et les organisations non gouvernementales (ONG) de 154 pays.

Les énergies renouvelables sont les énergies du futur

Peter Dellaert, spécialiste des questions énergétiques pour le compte de Greenpeace Belgique, était présent à Bonn. "En Europe, le Danemark, l'Allemagne et l'Espagne sont déjà bien avancés dans le développement des énergies renouvelables. Par contre, ce qui m'a surpris, c'est l'intérêt des pays en développement pour ces technologies. Ils paient des sommes exorbitantes pour importer des matières premières chères et polluantes comme le pétrole. A leurs yeux, les énergies renouvelables sont un moyen de faire des économies, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de créer de l'emploi au niveau local."

Selon le ministre allemand de l'Environnement, Jürgen Trittin, organisateur de la Conférence, le Sud a la possibilité d'éviter les erreurs commises par le Nord. "Le Sud peut éviter le détour par les énergies polluantes et recourir immédiatement aux énergies renouvelables décentralisées. Ceci peut uniquement se faire si le Nord continue à développer ces technologies et affiche sa volonté de reposer sur les renouvelables pour le futur. A côté de cela, le Nord doit diminuer le prix de ces installations, notamment via leur production en masse et continuer à promouvoir activement l'utilisation des renouvelables dans le Sud."

Tout au long de la conférence, il est apparu clairement que les énergies renouvelables se profilent pour devenir un important fournisseur d'énergie. Et ce, au niveau mondial, que ce soit via des projets à grande échelle ou via des projets de plus petite taille, à l'échelle d'un village par exemple. Malheureusement, la volonté politique fait encore trop souvent défaut. La majorité des pays industrialisés ont deçu par leur manque de volontarisme et le peu de financements additionels à ceux déjà promis à Johannesburg (Sommet de la Terre) il y a deux ans.

"L'Europe doit s'affirmer clairement comme le leader des énergies propres, en cohérence avec son action internationale contre le réchauffement climatique", affirme Steve Sawyer, directeur politique de Greenpeace International.