Plus d'autoroutes en wallonie pour PS, MR et cdH et l'élargissement du ring de Bruxelles pour les grands partis flamands

Actualité - 24 avril, 2009
Greenpeace a sondé les partis démocratiques sur leurs politiques en matière de climat et de mobilité. Si les partis francophones se montrent raisonnablement pro-climat, c'est uniquement hors de leur territoire! PS, MR et CDH affichent un certain volontarisme par rapport aux objectifs internationaux de réduction des gaz à effets de serre (GES) et s'opposent à l'élargissement du ring de Bruxelles. En Wallonie par contre, ils veulent construire de nouvelles autoroutes. Les grands partis flamands sont plus 'cohérents'. Ils n'ont pas trop d'ambition pour la conférence de Copenhague en décembre et veulent élargir le ring de Bruxelles jusqu'à 17 bandes de circulation, par endroits. C'est ce qui ressort du coup de sonde réalisé en mars 2009 auprès des présidents de parti en lice pour les Régionales 2009.

Simulation du scénario ‘climaticide’ de la Région flamande

L'objectif du coup de sonde était de déterminer dans quelle mesure ceux qui piloteront bientôt les Régions sont prêts à agir concrètement pour le climat en rendant la mobilité plus durable. Deux dossiers tests ont été épinglés : le ring de Bruxelles que la Région flamande envisage d'élargir jusqu'à 17 bandes par endroits et près de Liège, le projet de la liaison autoroutière Cerexhe-Heuseux-Beaufays (CHB).

MR, PS et cdH se déclarent prêts à s'engager à l'échelon international pour le climat et ne soutiennent pas le projet 'climaticide' d'élargissement du ring de Bruxelles, actuellement proposé par la Région flamande.(1) Mais cette attitude progressiste semble s'arrêter aux frontières de la Wallonie puisque les trois partis continuent à soutenir la construction de l'autoroute CHB. A contrario, l'élargissement du ring de Bruxelles n'est soutenu ouvertement par aucun parti francophone mais bien par les grandes formations flamandes (Open VLD, CD&V) au même titre que la liste Dedecker par exemple.

Tout accroissement de notre capacité routière ne peut déboucher que sur un alourdissement de notre facture CO2. Il est temps que nos décideurs comprennent que nous n'avons plus le choix : il faut réformer la mobilité pour honorer les engagements de l'après-Kyoto. Il y a quelques semaines 2000 scientifiques réunis à Copenhague ont mis en garde contre un dérapage climatique en cas d'inaction des responsable politiques. Il est consternant de constater que les grandes formations politiques en lice pour les élections régionales persistent à défendre des projets comme CHB et l'élargissement du ring de Bruxelles. Ces projets auront des conséquences catastrophiques pour le climat et renforceront l'impasse actuelle en terme de mobilité.

A l'échelon européen et belge, on observe dans le secteur des Transports une hausse croissante des émissions de gaz à effet de serre qui contraste avec la baisse de 3% observée tous secteurs confondus. Selon toute vraisemblance, cette tendance devrait perdurer. Les solutions au problème de la mobilité dans notre pays existent. Elles nécessitent une action politique au niveau des infrastructures, de la gestion du trafic ou encore de la fiscalité. Bloquer définitivement des projets anti-climat comme l'élargissement du ring de Bruxelles ou la liaison CHB est la seule façon de gouverner en phase avec une époque marquée par l'urgence de la lutte pour le climat.

Résultats du coup de sonde réalisé par Greenpeace