L'UE toujours pas d'accord pour financer les conséquences des dérèglements climatiques dans le Sud

Actualité - 2 mars, 2009
Réunis ce 2 mars, les ministres européens de l'Environnement n'ont pas fait preuve d'un grand courage politique en ne formulant aucune proposition concrète pour aider financièrement les pays en voie de développement à faire face aux conséquences des changements climatiques. L'absence d'objectifs chiffrés démontre à quel point l'Union européenne peine à prendre le leadership sur ce plan, au sein de la communauté internationale.

Des militants mènent une action contre le bois illégal devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Sans engagement concret de la part de l'UE et des autres pays industrialisés, les pays pauvres ne pourront pas investir dans les énergies renouvelables qui assureront leur développement sans aggraver encore les changements climatiques. Pas plus qu'ils ne pourront protéger leurs forêts (et garantir une absorption massive de CO2) et se protéger de l'impact, déjà réel, des changements climatiques.

Ces domaines sont essentiels pour permettre aux économies les plus faibles de relever elles aussi le défi climatique, à savoir maintenir la température moyenne de l'augmentation des températures planétaires sous les 2°C... Il est dès lors essentiel que l'Union européenne fasse plus que des vagues promesses. Les Etats membres ont largement contribué à la catastrophe climatique qu'il s'agit maintenant d'enrayer et qui frappera de plein fouet les pays en voie de développement.

Les ministres de l'Environnement ne se sont pas mouillés, le 2 mars dernier. Tous les regards se tournent à présent vers les ministres des Finances qui se réuniront à Bruxelles, le mardi 10 mars. La patate chaude pourrait encore échoir aux chefs d'Etat qui tiendront leur traditionnel Sommet de printemps ces 19 et 20 mars.

Greenpeace espère qu'ils réagiront et mettront enfin des chiffres concrets sur la table. Une estimation a été faite et porte à 110 milliards d'€ l'aide que les pays industrialisés devraient apporter aux pays en voie de développement. La part de l'Union européenne devrait être d'environ 35 milliards d'€, soit un tiers de la somme à réunir.

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