Forage en mer profonde : l'UE loupe le coche !

Actualité - 15 octobre, 2010
La seule manière d'éviter des catastrophes comme celles de la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique est d'interdire fermement les forages en mer profonde.

En juillet dernier, Greenpeace a mené une action devant le Berlaymont pour demander l'interdiction des forages en mer profonde

C'est en tout cas la réponse de Greenpeace à l'annonce faite par le commissaire à l'Energie Günther Oettinger à propos des règles de sécurité à appliquer lors des forages de pétrole off shore. Le document ne parle pas d'interdire ces activités. Or, peu après la catastrophe, le commissaire à l'Energie s'était prononcé en faveur de ce type d'interdiction au moins tant que l'origine de la catastrophe n'est pas clairement identifiée.

L'explosion de la plate-forme pétrolière a rapidement permis d'établir que des catastrophes similaires pourraient être déplorées en Europe et qu'il est nécessaire de renforcer singulièrement les mesures de sécurité. Pour Greenpeace il est évident qu'une réglementation - aussi stricte soit-elle - n'offrira jamais des garanties absolues. Sans interdiction de forage en mer profonde, le risque zéro ne peut pas exister. Le législateur sera toujours à la traîne et l'industrie - pour satisfaire la demande - continuera  à exploiter des gisements dans des endroits de plus en plus improbables, provoquant des pollutions de plus en plus sérieuses et dangereuses.

Au printemps prochain, la Commission européenne fera des propositions plus concrètes pour entre autres satisfaire les exigences minimales liées à l'attribution de nouvelles autorisations, à la responsabilité financière et technique en cas d'accident et au contrôle de la sécurité sur les plates-formes pétrolières. Greenpeace demande une interdiction pour les nouveaux forages en mer profonde. Agir sur la demande et sortir de notre dépendance au pétrole restent également une nécessité.